حَدَّثَنَا عَبْدُ الْعَزِيزِ بْنُ عَبْدِ اللَّهِ، حَدَّثَنَا إِبْرَاهِيمُ بْنُ سَعْدٍ، عَنْ صَالِحٍ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، قَالَ أَخْبَرَنِي أَبُو سَلَمَةَ بْنُ عَبْدِ الرَّحْمَنِ، وَغَيْرُهُ، أَنَّ أَبَا هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ إِنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ لاَ عَدْوَى وَلاَ صَفَرَ وَلاَ هَامَةَ ‏"‏‏.‏ فَقَالَ أَعْرَابِيٌّ يَا رَسُولَ اللَّهِ فَمَا بَالُ إِبِلِي تَكُونُ فِي الرَّمْلِ كَأَنَّهَا الظِّبَاءُ فَيَأْتِي الْبَعِيرُ الأَجْرَبُ فَيَدْخُلُ بَيْنَهَا فَيُجْرِبُهَا‏.‏ فَقَالَ ‏"‏ فَمَنْ أَعْدَى الأَوَّلَ ‏"‏‏.‏ رَوَاهُ الزُّهْرِيُّ عَنْ أَبِي سَلَمَةَ وَسِنَانِ بْنِ أَبِي سِنَانٍ‏.‏
Traduction
Rapporté par Abu Huraira

Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Il n’y a ni 'Adwa (aucune maladie n’est transmise des malades aux sains sans la permission d’Allah), ni Safar, ni Hama. » Un bédouin s’est levé et a dit : « Alors, qu’en est-il de mes chameaux ? Ils sont comme des cerfs sur le sable, mais quand un chameau galeux vient se mêler à eux, ils sont tous infectés par la gale. Le Prophète (ﷺ) a dit : « Alors, qui a transmis la maladie (de la gale) au premier ? »

Comment

Commentaire du Hadith de Sahih al-Bukhari

Cette narration de Sahih al-Bukhari (5717) aborde les croyances islamiques fondamentales concernant la transmission des maladies et le décret divin. La déclaration initiale du Prophète nie les superstitions pré-islamiques tout en affirmant le contrôle ultime d'Allah sur toutes les affaires.

Explication des Termes Clés

'Adwa fait référence à la croyance pré-islamique en une contagion automatique des maladies sans la volonté d'Allah. Safar était une superstition selon laquelle certains mois étaient malchanceux. Hama était la croyance que les morts pouvaient revenir sous forme de hiboux.

La question rhétorique du Prophète au bédouin souligne que toute maladie provient du décret d'Allah, et non de simples causes naturelles agissant indépendamment de la volonté divine.

Interprétation Savante

Les savants classiques expliquent que ce hadith affirme le tawhid (l'unité divine) en rejetant la causalité indépendante tout en reconnaissant les causes apparentes comme des manifestations de la sagesse d'Allah. La contagion opère dans le système prédéterminé d'Allah.

L'imam Ibn Hajar al-Asqalani note que cet enseignement corrige les idées fausses sans nier les modèles observables, orientant les croyants à reconnaître Allah comme la véritable cause derrière toutes les causes apparentes.

Implications Pratiques

Cet enseignement encourage les musulmans à prendre des mesures préventives contre les maladies tout en maintenant la confiance en Allah. Il établit un équilibre entre les précautions pratiques et la confiance spirituelle dans le décret divin.

Le hadith n'interdit pas la quarantaine ou la prévention médicale, mais corrige plutôt le système de croyance sous-jacent, garantissant que les musulmans attribuent tous les résultats ultimement à la volonté d'Allah.