حَدَّثَنَا خَالِدُ بْنُ مَخْلَدٍ، حَدَّثَنَا سُلَيْمَانُ، عَنْ يَحْيَى بْنِ سَعِيدٍ، قَالَ سَمِعْتُ أَبَا سَلَمَةَ، قَالَ سَمِعْتُ أَبَا قَتَادَةَ، يَقُولُ سَمِعْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ ‏"‏ الرُّؤْيَا مِنَ اللَّهِ، وَالْحُلْمُ مِنَ الشَّيْطَانِ، فَإِذَا رَأَى أَحَدُكُمْ شَيْئًا يَكْرَهُهُ فَلْيَنْفِثْ حِينَ يَسْتَيْقِظُ ثَلاَثَ مَرَّاتٍ وَيَتَعَوَّذْ مِنْ شَرِّهَا، فَإِنَّهَا لاَ تَضُرُّهُ ‏"‏‏.‏ وَقَالَ أَبُو سَلَمَةَ وَإِنْ كُنْتُ لأَرَى الرُّؤْيَا أَثْقَلَ عَلَىَّ مِنَ الْجَبَلِ، فَمَا هُوَ إِلاَّ أَنْ سَمِعْتُ هَذَا الْحَدِيثَ فَمَا أُبَالِيهَا‏.‏
Traduction
Rapporté par Abou Sa’id

Un groupe de compagnons du Messager d’Allah (ﷺ) entreprit un voyage jusqu’à ce qu’ils descendent près de l’une des tribus arabes et leur demandèrent de les recevoir comme leurs invités, mais ils (les gens de la tribu) refusèrent de les recevoir. Ensuite, le chef de cette tribu a été mordu par un serpent (ou piqué par un scorpion) et il a reçu toutes sortes de traitements, mais en vain. Certains d’entre eux ont dit : « Voulez-vous aller vers le groupe (ces voyageurs) qui sont descendus près de vous et voir si l’un d’eux a quelque chose d’utile ? » Ils s’approchèrent d’eux et dirent : « Ô le groupe ! Notre chef a été mordu par un serpent (ou piqué par un scorpion) et nous l’avons traité avec tout, mais rien ne lui a profité. L’un d’eux répondit : « Oui, par Allah, je sais comment traiter avec une Ruqya. Mais. Par Allah, nous voulions que vous nous receviez comme vos invités, mais vous avez refusé. Je ne traiterai pas votre malade avec une Ruqya tant que vous n’aurez pas fixé pour nous quelque chose comme salaire. En conséquence, ils convinrent de donner à ces voyageurs un troupeau de moutons. L’homme est allé avec eux (les gens de la tribu) et a commencé à cracher (sur la morsure) et à réciter la sourate al-Fatiha jusqu’à ce que le patient soit guéri et commence à marcher comme s’il n’avait pas été malade. Lorsque les gens de la tribu leur payèrent le salaire qu’ils avaient convenu, certains d’entre eux (les compagnons du Prophète) dirent : « Distribuez (les brebis). » Mais celui qui a traité avec la Ruqya a dit : « Ne faites pas cela avant que nous n’allions voir le Messager d’Allah et que nous lui disions ce qui s’est passé, et que nous voyions ce qu’il nous ordonnera. » Ils vinrent donc voir le Messager d’Allah (ﷺ) et lui raconta l’histoire et il dit : « Comment sais-tu que la sourate al-Fatiha est une Ruqya ? Vous avez fait ce qu’il fallait. Partage (ce que tu as) et assigne-moi une part avec toi.

Comment

Exposition du Hadith de la Médecine de Sahih al-Bukhari 5749

Cette narration du chapitre de la Médecine de Sahih al-Bukhari contient une sagesse profonde concernant la permission d'accepter une compensation pour la récitation coranique et la ruqya (guérison spirituelle). L'hésitation initiale des compagnons démontre leur scrupule dans les affaires religieuses, tandis que l'approbation du Prophète établit la légitimité d'une telle compensation lorsqu'elle est correctement intentionnée.

Règlements Juridiques Dérivés

La permission d'utiliser la Sourate al-Fatihah comme ruqya est explicitement affirmée par la déclaration du Prophète : "Comment savez-vous que la Sourate al-Fatiha est une Ruqya ?" Cela établit la récitation coranique comme une forme légitime de traitement.

Accepter un paiement pour enseigner le Coran ou effectuer la ruqya est permis lorsque l'intention est pure et que la compensation est mutuellement convenue, comme en témoigne l'approbation du Prophète des moutons comme salaire.

La demande du Prophète d'une part dans la compensation démontre que de tels gains sont purs et licites, dignes même que le Messager d'Allah y participe.

Perspectives Spirituelles

L'efficacité de la Sourate al-Fatihah ne réside pas seulement dans sa récitation mais dans la foi et la sincérité du récitant. La certitude du compagnon en son pouvoir de guérison reflète une foi profonde.

L'incident illustre l'importance de consulter des érudits compétents dans les questions de pratique religieuse, comme l'ont fait les compagnons en référant la matière au Prophète malgré leur accord initial.

Cette narration démontre magnifiquement l'équilibre entre la confiance en la guérison divine et l'utilisation de moyens permis, entre la dépendance spirituelle et l'action pratique.