Le Messager d’Allah (ﷺ) est parti pour la 'Umra mais les païens de Quraysh l’ont empêché d’atteindre la Ka’ba. Alors, il a massacré son sacrifice et s’est fait raser la tête à Al-Hudaibiya, et a convenu avec eux qu’il accomplirait la 'Umra l’année suivante et ne porterait pas d’armes sauf des épées et ne resterait pas à La Mecque sauf pour la période qu’ils autorisaient. Ainsi, le Prophète (ﷺ) a accompli la 'Umra l’année suivante et est entré à La Mecque conformément au traité, et quand il est resté trois jours, les païens lui ont ordonné de partir, et il est parti.
Le Traité d'Al-Hudaybiyya : Contexte et Sagesse
Ce récit de Sahih al-Bukhari 2701 décrit le Traité pivot d'Al-Hudaybiyya, où le Prophète (ﷺ) a démontré une profonde sagesse politique en acceptant des conditions qui semblaient extérieurement désavantageuses pour les musulmans. Les concessions apparentes—retarder la Omra, limiter les armes et restreindre la durée du séjour—étaient en réalité une victoire stratégique qui a établi la légitimité de l'État islamique et a conduit à des conversions massives.
Commentaire Savant sur le Sacrifice et le Rasage
L'abattage des sacrifices et le rasage de la tête à Al-Hudaybiyya, malgré l'absence d'achèvement de la Omra, démontrent le principe qu'une intention sincère associée à un effort licite remplit les obligations religieuses même lorsque des obstacles externes empêchent l'achèvement. Les savants classiques notent que cela a établi le précédent selon lequel, lorsqu'ils sont empêchés d'achever le Hajj ou la Omra, les pèlerins peuvent sortir de l'ihram par ces rites.
L'Imam al-Qurtubi commente que la conformité du Prophète à des conditions apparemment défavorables enseigne aux musulmans la permission d'accords de paix temporaires avec des opposants lorsqu'ils servent des intérêts stratégiques plus grands et préviennent l'effusion de sang, à condition que les principes islamiques restent intacts.
Implications Juridiques et Spirituelles
Cet événement a établi d'importants principes juridiques islamiques concernant les traités, le respect des accords même avec des parties non musulmanes, et la priorisation de la réconciliation (sulh) lorsqu'elle sert le bien commun. L'accomplissement ultérieur du traité l'année suivante démontre la nature absolument contraignante des engagements musulmans.
Des savants comme Ibn Hajar al-Asqalani soulignent que le traité d'Al-Hudaybiyya est devenu le fondement de nombreuses lois islamiques des relations internationales, montrant que des concessions temporaires dans les affaires mondaines sont permises lorsqu'elles renforcent finalement la position musulmane et propagent le message de l'Islam.