حَدَّثَنَا عُمَرُ بْنُ حَفْصٍ، حَدَّثَنَا أَبِي، حَدَّثَنَا الأَعْمَشُ، حَدَّثَنِي شَقِيقٌ، سَمِعْتُ عَبْدَ اللَّهِ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ أَوَّلُ مَا يُقْضَى بَيْنَ النَّاسِ بِالدِّمَاءِ ‏"‏‏.‏
Traduction
Rapporté par Abu Huraira

Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Quiconque a fait du tort à son frère doit lui demander pardon (avant sa mort), car il n’y aura ni dinar ni dirham. (Il doit obtenir le pardon dans cette vie) avant que certaines de ses bonnes actions ne soient prises et payées à son frère, ou, s’il n’a pas fait de bonnes actions, certaines des mauvaises actions de son frère sont prises pour être chargées sur lui (dans l’au-delà).

Comment

Pour rendre le cœur tendre (Ar-Riqaq)

Sahih al-Bukhari - Hadith 6534

Texte du Hadith

Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : "Quiconque a lésé son frère doit lui demander pardon (avant sa mort), car (dans l'au-delà) il n'y aura ni Dinar ni Dirham. (Il doit obtenir le pardon dans cette vie) avant que certaines de ses bonnes actions ne soient prises et données à son frère, ou, s'il n'a accompli aucune bonne action, certaines des mauvaises actions de son frère sont prises pour être chargées sur lui (dans l'au-delà)."

Commentaire savant

Ce hadith profond établit le principe de la justice divine concernant les droits interpersonnels (huquq al-'ibad). Le Prophète (ﷺ) souligne que la richesse matérielle devient insignifiante dans l'au-delà, où seules les actions ont de la valeur.

La mention du Dinar et du Dirham signifie que la monnaie terrestre ne peut compenser les dettes spirituelles. L'au-delà fonctionne sur une économie d'actions, où les bonnes actions servent de monnaie pour le salut.

Le transfert des bonnes actions du malfaiteur vers la victime représente une justice divine parfaite. Si le malfaiteur manque de bonnes actions suffisantes, il porte le fardeau des péchés de la victime - une perspective terrifiante qui devrait motiver un repentir immédiat et une réconciliation.

Cet enseignement souligne l'urgence de régler les droits humains dans ce monde. Les savants insistent sur le fait que demander pardon doit être spécifique et direct, pas général, et devrait inclure une restitution si applicable.

Ce hadith sert de rappel puissant que notre responsabilité ultime s'étend au-delà de notre relation avec Allah pour inclure toutes les relations humaines, faisant de la réconciliation interpersonnelle un aspect essentiel de la spiritualité islamique.