حَدَّثَنَا عَبْدُ اللَّهِ بْنُ يُوسُفَ، قَالَ أَخْبَرَنَا مَالِكٌ، عَنْ نَافِعٍ، عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عُمَرَ ـ رضى الله عنهما ـ أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ إِذَا جَاءَ أَحَدُكُمُ الْجُمُعَةَ فَلْيَغْتَسِلْ ‏"‏‏.‏
Traduction
Raconté par Ibn 'Umar

Alors que `Umar bin Al-Khattab était debout et prononçait le sermon un vendredi, l'un des compagnons du Prophète, qui était l'un des principaux mouhajirs (émigrants) est venu. `Umar lui a dit : « Quelle heure est-il maintenant ? » Il a répondu : « J'étais occupé et je n'ai pas pu rentrer chez moi avant d'avoir entendu l'Adhan. Je n'ai fait que les ablutions. » Alors `Umar lui a dit : « As-tu fait uniquement les ablutions alors que tu savais que le Messager d'Allah (ﷺ) (p.b.u.h) avait l'habitude de nous ordonner de prendre un bain (le vendredi) ? »

Comment

Prière du Vendredi - Sahih al-Bukhari 878

Cette narration du compagnon éminent 'Umar ibn al-Khattāb (qu'Allah soit satisfait de lui) établit la nature obligatoire du bain du vendredi (ghusl) pour ceux qui assistent à la prière du Jumu'ah. La sagesse derrière cette injonction est de se purifier physiquement et spirituellement avant de se rassembler pour cette obligation islamique hebdomadaire.

Règlement Légal sur le Bain du Vendredi

L'échange démontre que le bain du vendredi est wajib (obligatoire) selon les écoles Hanafi et Shafi'i, basé sur l'ordre constant du Prophète. Le questionnement de 'Umar indique que c'était une sunna établie connue de tous les compagnons.

Les savants divergent sur le fait que le ghusl reste obligatoire si on a déjà la pureté rituelle - l'opinion la plus forte maintient son obligation en tant qu'acte de culte distinct pour le Jumu'ah.

Excuse du Compagnon et Règlement

L'excuse du compagnon d'être occupé montre que des préoccupations légitimes de la charia peuvent retarder la préparation, mais n'annulent pas l'obligation. Son accomplissement du wudu à la place démontre l'importance d'au moins une purification partielle lorsque le ghusl complet n'est pas possible.

Ce cas illustre le principe islamique de faire ce qu'on peut quand on est incapable de remplir l'obligation complète, tout en reconnaissant le manquement.

Exemple de Leadership de 'Umar

Le questionnement public de 'Umar, tout en délivrant le khutbah, montre son engagement à maintenir la sunna et à éduquer la communauté. Son approche combine la fermeté dans les questions religieuses avec des conseils compatissants, reflétant un leadership islamique idéal.

Cet incident confirme également la permission d'un bref dialogue pendant le khutbah pour une instruction religieuse légitime, contrairement aux interprétations strictes ultérieures.