Alors que nous étions avec 'Utba bin Farqad à Adharbijan, il y a eu une lettre de 'Umar indiquant que le Messager d’Allah avait interdit l’utilisation de la soie sauf cela, puis il a montré avec son index et son majeur. À notre connaissance, il entendait par là la broderie.
Commentaire du Hadith - Sahih al-Bukhari 5828
Cette narration du Livre de l'Habillement dans Sahih al-Bukhari concerne l'interdiction de la soie pour les hommes en droit islamique. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) a interdit aux hommes de porter de la soie pure, sauf une petite quantité équivalente à la largeur de deux doigts, que les savants interprètent comme se référant à la broderie ou à la garniture décorative.
Interdiction et sa Sagesse
L'interdiction complète de la soie pour les hommes sert plusieurs objectifs : elle distingue les hommes musulmans des femmes dans l'habillement, prévient l'extravagance et la vanité, et encourage l'humilité devant Allah. La soie était considérée comme un tissu de luxe qui pouvait conduire à l'arrogance et à l'attachement mondain.
L'exception de la « largeur de deux doigts » démontre le principe d'alléger la difficulté en droit islamique, permettant des éléments décoratifs nécessaires tout en maintenant l'essence de l'interdiction.
Interprétation Savante
Les savants classiques comme l'Imam an-Nawawi ont expliqué que cette exception s'applique à la broderie sur les vêtements, les cols ou les bordures. L'interdiction demeure pour les vêtements entièrement en soie ou contenant une quantité substantielle de soie.
Cette règle s'applique spécifiquement aux hommes, car les femmes sont autorisées à porter de la soie selon le consensus savant, reflétant la nature complémentaire des règlements vestimentaires islamiques.
Application Contemporaine
Les savants modernes appliquent cette règle à tous les tissus similaires à la soie qui partagent les qualités luxueuses de la soie naturelle. Le principe essentiel reste d'éviter les vêtements qui transmettent l'extravagance et la vanité pour les hommes musulmans.
La transmission de cette règle par des canaux officiels (la lettre d'Omar aux gouverneurs provinciaux) démontre comment les enseignements islamiques ont été mis en œuvre systématiquement dans toute la communauté musulmane.