Allah a maudit les femmes qui pratiquent le tatouage et celles qui se font tatouer, et celles qui s’épilent le visage, et celles qui créent artificiellement un espace entre leurs dents pour être belles, et ces femmes qui changent les traits créés par Allah. Pourquoi alors ne devrais-je pas maudire ceux que le Prophète (ﷺ) a maudits ? Et c’est dans le Livre d’Allah. c’est-à-dire Sa parole : « Et ce que l’Apôtre vous donne, prenez-le et ce qu’il vous interdit, abstenez-le. » (59.7)
Commentaire du Hadith : Sahih al-Bukhari 5931
Cette narration du Livre de l'Habillement dans Sahih al-Bukhari aborde des questions importantes concernant la parure des femmes et la préservation de la création naturelle d'Allah. La malédiction du Prophète sur ceux qui s'engagent dans le tatouage, l'épilation des poils du visage, la création d'espaces entre les dents et l'altération des traits sert d'avertissement profond contre l'altération de la création d'Allah sans nécessité légitime.
Interprétation Savante
L'interdiction du tatouage (al-washm) est établie car elle implique de changer de façon permanente la création d'Allah et de causer une douleur inutile. Les savants classiques comme Ibn Hajar al-Asqalani expliquent que la malédiction s'applique à la fois au praticien et au receveur parce qu'ils collaborent à violer la loi divine.
L'épilation des poils du visage (al-namisah) fait référence à l'épilation des sourcils pour les affiner ou les remodeler, ce qui constitue une tromperie et une altération des traits naturels. Les savants différencient cela de l'élimination des poils excessifs du visage qui provoquent la répulsion.
La création artificielle d'espaces entre les dents (al-mutanamisah) pour l'embellissement est interdite car elle altère inutilement la création d'Allah et peut causer des dommages dentaires.
Règlements Juridiques et Exceptions
La majorité des savants considèrent ces actions comme haram (interdites) sur la base de la malédiction explicite dans le hadith. Cependant, des exceptions existent pour des nécessités médicales, comme l'élimination d'une excroissance faciale qui présente des risques pour la santé.
Les procédures cosmétiques modernes tombent sous cette interdiction si elles altèrent de façon permanente la création d'Allah sans besoin légitime. Les parures temporaires comme le henné sont permises car elles ne changent pas de façon permanente la création.
Fondement Théologique
La référence du compagnon au Coran 59:7 établit la nature contraignante des interdictions prophétiques. Comme l'énonce l'Imam al-Nawawi, « Ce que le Prophète interdit équivaut à ce qu'Allah interdit. » Cela démontre le lien intégral entre la révélation coranique et la tradition prophétique dans la jurisprudence islamique.