(la fille d’Abu Bakr) Le Messager d’Allah (ﷺ) a maudit une telle dame qui allonge artificiellement ses cheveux ou ceux de quelqu’un d’autre ou les allonge.
Exposition de l'Interdiction
Cette narration de Sahih al-Bukhari 5936, transmise par Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle), contient une interdiction sévère du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) concernant la pratique de l'allongement des cheveux. La malédiction mentionnée signifie un déplaisir divin extrême et une distance de la miséricorde d'Allah, indiquant la gravité de cette action dans la loi islamique.
Interprétation Savante
Les savants classiques comme l'Imam Ibn Hajar al-Asqalani dans Fath al-Bari expliquent que cette interdiction s'applique à la fois à celui qui attache de faux cheveux et à celui qui demande une telle attache. La condamnation englobe les pièces de cheveux artificielles, les tresses, et toute forme d'extensions capillaires qui trompent les autres sur l'apparence naturelle d'une personne.
L'Imam al-Nawawi dans Sharh Sahih Muslim clarifie que cette règle s'applique indépendamment de la source des cheveux attachés, car l'interdiction réside dans l'acte de tromperie et l'altération de la création d'Allah.
Règle Légale et Exceptions
La majorité des savants considèrent cette pratique haram (interdite) basée sur la malédiction explicite dans le hadith. Cependant, certains savants hanafites l'ont permise pour une femme d'utiliser des cheveux artificiels avec le consentement de son mari, bien que cette opinion soit considérée comme faible face à l'interdiction prophétique claire.
Les savants font exception pour la nécessité médicale, comme couvrir la perte de cheveux due à une maladie ou un traitement, où aucune tromperie n'est intentionnée.
Sagesse derrière l'Interdiction
L'interdiction sert plusieurs objectifs : prévenir la tromperie dans les contrats de mariage, éviter l'imitation des femmes immorales qui utilisaient historiquement de telles pratiques, protéger les femmes de la vanité, et préserver la création naturelle d'Allah sans altération artificielle qui constitue une tromperie.