Le Prophète (ﷺ) a maudit la dame qui allonge artificiellement ses cheveux et celle qui se fait allonger les cheveux, ainsi que la dame qui se tatoue (elle-même ou d’autres) et celle qui se fait tatouer.
Texte et Contexte du Hadith
Le Prophète (ﷺ) a maudit la femme qui allonge artificiellement ses cheveux et celle qui se fait allonger les cheveux, ainsi que la femme qui se fait tatouer (elle-même ou d'autres) et celle qui se fait tatouer. (Sahih al-Bukhari 5940)
Ce hadith est enregistré dans le Livre des Vêtements (Libas) et aborde deux pratiques spécifiques : l'extension artificielle des cheveux et le tatouage.
Commentaire Savant sur les Cheveux Artificiels
La malédiction (la'nah) mentionnée signifie l'éloignement d'Allah de tels actes en raison de leur nature trompeuse. L'extension artificielle des cheveux implique d'attacher des cheveux étrangers, ce qui constitue une tromperie (ghish) sur l'état naturel.
Les savants expliquent que cette interdiction s'applique à la fois au praticien et au client, car le hadith maudit « celui qui le fait et celui pour qui c'est fait ». Cela établit une responsabilité collective dans le péché.
La règle s'applique spécifiquement à l'ajout de cheveux étrangers. L'utilisation de ses propres cheveux coupés et réattaches reste sujette à un désaccord savant.
Commentaire Savant sur le Tatouage
Le tatouage (al-washm) implique l'insertion permanente d'encre sous la peau pour créer des dessins, ce qui constitue une altération de la création d'Allah sans nécessité.
L'interdiction découle de plusieurs principes : changer la création d'Allah, causer une douleur inutile et imiter les cultures mécréantes.
Comme pour l'extension des cheveux, la malédiction s'applique à la fois à l'artiste tatoueur et au receveur, soulignant la gravité de défigurer de façon permanente le corps humain créé par Allah.
Règlements Légaux et Exceptions
Les deux pratiques sont unanimement interdites (haram) en Islam sur la base de cette malédiction explicite du Prophète.
Il existe des exceptions pour les nécessités médicales où des tatouages pourraient être requis à des fins de traitement, car la nécessité prime sur l'interdiction.
Les savants notent que si quelqu'un a déjà des tatouages datant d'avant l'Islam, il n'est pas obligé de les enlever si cela causerait un préjudice, mais devrait éviter d'en ajouter de nouveaux.
Sagesse Sous-jacente
Ces interdictions préservent la création naturelle, préviennent la tromperie dans les contrats de mariage, maintiennent la pudeur et distinguent l'apparence musulmane des pratiques non musulmanes.
Les règles mettent l'accent sur la sincérité dans l'apparence et le rejet des pratiques qui altèrent fondamentalement ce qu'Allah a créé.