حَدَّثَنَا الْحُمَيْدِيُّ، حَدَّثَنَا سُفْيَانُ، حَدَّثَنَا الأَعْمَشُ، عَنْ مُسْلِمٍ، قَالَ كُنَّا مَعَ مَسْرُوقٍ فِي دَارِ يَسَارِ بْنِ نُمَيْرٍ، فَرَأَى فِي صُفَّتِهِ تَمَاثِيلَ فَقَالَ سَمِعْتُ عَبْدَ اللَّهِ قَالَ سَمِعْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ ‏"‏ إِنَّ أَشَدَّ النَّاسِ عَذَابًا عِنْدَ اللَّهِ يَوْمَ الْقِيَامَةِ الْمُصَوِّرُونَ ‏"‏‏.‏
Traduction
Rapporté par Muslim

Nous étions avec Masruq dans la maison de Yasar bin Numair. Masruq a vu des images sur sa terrasse et a dit : « J’ai entendu Abdullah dire qu’il avait entendu le Prophète (ﷺ) dire : « Les gens qui recevront le châtiment le plus sévère d’Allah seront les faiseurs de tableaux. »

Comment

Texte et Contexte du Hadith

Rapporté par Abdullah ibn Mas'ud (qu'Allah soit satisfait de lui) : "J'ai entendu le Prophète (ﷺ) dire : 'Les personnes qui recevront le châtiment le plus sévère d'Allah seront les fabricants d'images.'" (Sahih al-Bukhari 5950)

Cette narration se produit par la chaîne de Masruq ibn al-Ajda' qui a observé des images à la résidence de Yasar bin Numair, provoquant son rappel de cet avertissement grave.

Commentaire Savant

Le châtiment sévère mentionné concerne spécifiquement ceux qui créent des images d'êtres animés (possédant une âme) en violation des interdictions prophétiques claires. Les savants classiques comme Ibn Hajar al-Asqalani expliquent que cette sévérité provient de la concurrence avec le pouvoir créateur d'Allah et peut potentiellement conduire à l'idolâtrie.

L'imam an-Nawawi clarifie que les images bidimensionnelles (comme les dessins) sont moins sévèrement interdites que les statues tridimensionnelles, bien que les deux restent interdites. L'exception concerne les images d'objets inanimés (arbres, paysages) ou les illustrations éducatives/médicales nécessaires.

Ibn Taymiyyah note que cet avertissement s'applique particulièrement aux images faites pour la vénération ou qui promeuvent la corruption spirituelle. Les applications modernes incluent l'interdiction des photographies et des images numériques d'êtres animés lorsqu'elles sont utilisées à des fins inappropriées.

Règlements Juridiques et Exceptions

La majorité des savants classiques interdisent la création d'images d'humains et d'animaux basée sur de multiples narrations authentiques. Les exceptions permises incluent : les jouets éducatifs pour enfants, l'identification de sécurité et les nécessités académiques où aucune alternative n'existe.

Les savants distinguent entre la simple possession d'images (makruh) et la création active (haram). Le plus grand péché réside dans la fabrication d'images pour l'adoration ou l'affichage orgueilleux, reflétant les pratiques des nations antérieures détruites.

Sagesse Spirituelle

Cette interdiction préserve le monothéisme pur en empêchant les pentes glissantes vers l'idolâtrie. Elle cultive également la conscience de l'autorité créatrice exclusive d'Allah et protège la société de la vanité et de l'artificialité.

Le hadith enseigne que les péchés sont pondérés par leurs conséquences. La fabrication d'images a historiquement conduit les communautés au shirk, justifiant ainsi un châtiment divin sévère comparable à des péchés majeurs comme le meurtre et l'usure.