Je suis entré dans une maison à Médine avec Abu Huraira, et il a vu un homme faire des photos en haut de la maison. Abou Huraira a dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire qu’Allah a dit : « Qui serait plus injuste que celui qui essaie de créer des créatures semblables à Mes créatures ? Qu’ils créent un grain, qu’ils créent un moucheron. « Abu Huraira a alors demandé un récipient d’eau et s’est lavé les bras jusqu’aux aisselles. J’ai dit : « 0 Abu i Huraira ! Est-ce quelque chose que vous avez entendu de la part du Messager d’Allah (ﷺ) ? Il a dit : « La limite pour les ablutions est jusqu’à l’endroit où les ornements arriveront le Jour de la Résurrection. »
Texte et Contexte du Hadith
"Je suis entré dans une maison à Médine avec Abou Hourayra, et il a vu un homme faire des images au sommet de la maison. Abou Hourayra a dit : 'J'ai entendu le Messager d'Allah (ﷺ) dire qu'Allah a dit : "Qui serait plus injuste que celui qui essaie de créer l'équivalent de Mes créatures ? Qu'ils créent un grain : qu'ils créent un moustique."' Abou Hourayra a ensuite demandé un récipient d'eau et s'est lavé les bras jusqu'aux aisselles. J'ai dit : 'Ô Abou Hourayra ! Est-ce quelque chose que tu as entendu du Messager d'Allah (ﷺ) ?' Il a dit : 'La limite pour les ablutions est jusqu'à l'endroit où les ornements atteindront le Jour de la Résurrection.'"
Livre : Vêtements | Auteur : Sahih al-Bukhari | Référence : Sahih al-Bukhari 5953
Interdiction de la Fabrication d'Images
Cette narration contient deux enseignements profonds. Premièrement, l'interdiction sévère de créer des images d'êtres vivants. La déclaration divine transmise par le Prophète (ﷺ) établit que tenter d'imiter l'acte créateur d'Allah est parmi les plus grandes injustices. Le défi de "créer un grain" ou "créer un moustique" démontre l'incapacité absolue des humains à vraiment créer, exposant ainsi l'arrogance inhérente à une telle imitation.
Les savants expliquent que cette interdiction s'applique particulièrement aux images d'êtres possédant une âme (humains, animaux) car celles-ci défient directement le droit exclusif de création d'Allah. La sévérité est telle qu'Abou Hourayra a immédiatement réagi en voyant le fabricant d'images, démontrant comment les compagnons comprenaient et mettaient en œuvre cette interdiction.
La Sagesse derrière le Lavage jusqu'aux Aisselles
Le lavage des bras jusqu'aux aisselles par Abou Hourayra sert à la fois de démonstration pratique et de purification spirituelle après avoir rencontré cet acte interdit. Lorsqu'on l'a interrogé, il relie cette action à l'enseignement du Prophète sur l'étendue des ablutions - que l'on doit se laver jusqu'à l'endroit où les ornements atteindront le Jour du Jugement.
Les savants classiques expliquent que les ornements (comme les bracelets) atteignent généralement près des aisselles, indiquant ainsi l'étendue appropriée pour le lavage des bras pendant les ablutions. Ce lien montre comment les compagnons dérivaient des règles pratiques des enseignements du Prophète et les mettaient en œuvre dans la vie quotidienne, même en réponse au témoignage d'actes interdits.
Règlements Juridiques Dérivés
De ce hadith, les juristes dérivent plusieurs règles : L'interdiction de fabriquer des images de créatures vivantes est établie comme un péché majeur. La méthode appropriée pour effectuer les ablutions inclut le lavage complet des bras jusqu'aux aisselles. La méthodologie des compagnons dans l'enseignement par démonstration pratique est validée. L'importance de relier les actions mondaines à leurs conséquences dans l'Au-delà est soulignée.
Les savants notent que ce hadith combine à la fois un avertissement contre le shirk (par l'imitation de la création divine) et une instruction dans l'adoration (ablutions correctes), montrant la nature complète des enseignements islamiques qui abordent à la fois la croyance et la pratique simultanément.