J’ai entendu Mohammed dire : « Celui qui fait un tableau dans ce monde sera invité à y mettre la vie le Jour de la Résurrection, mais il ne pourra pas le faire. »
Exposition du Hadith sur la Fabrication d'Images
Cette narration de Sahih al-Bukhari (5963) aborde l'interdiction de créer des images d'êtres animés, en particulier ceux dotés d'une âme. Les savants expliquent que cette interdiction découle du fait que créer des formes vivantes est un attribut exclusif d'Allah, le Créateur Suprême.
La Nature de l'Interdiction
La majorité des savants classiques estimaient que l'interdiction s'applique spécifiquement aux images d'êtres possédant une âme (humains, animaux). Cela exclut les arbres, les montagnes et les objets inanimés.
La sévérité est la plus grande pour les images tridimensionnelles destinées à la vénération ou qui pourraient conduire à l'idolâtrie. Les images bidimensionnelles qui ne sont pas vénérées et servent des objectifs pratiques (comme des diagrammes éducatifs) étaient considérées comme moins sévères par certains savants.
Implications Théologiques
Le défi de « lui insuffler la vie » au Jour du Jugement démontre la gravité de tenter d'imiter le pouvoir créateur d'Allah. Cela sert de rappel puissant que donner la vie est le domaine exclusif de Dieu.
Des savants comme Ibn Hajar al-Asqalani expliquent que cette punition met en lumière l'arrogance inhérente à la création d'images, car le créateur tente ce qu'Allah seul peut véritablement accomplir - donner la vie à la création.
Contexte Historique et Applications
Les premiers savants musulmans ont observé que cette interdiction était particulièrement importante dans des contextes où la fabrication d'images pouvait conduire au shirk (associer des partenaires à Allah), comme c'était courant dans les sociétés pré-islamiques.
Les savants ultérieurs ont distingué entre divers types d'images en fonction de l'usage, de la forme et du potentiel d'abus, tout en maintenant le principe fondamental que créer des ressemblances d'êtres animés est généralement interdit, sauf pour des raisons nécessaires.