Shaqiq a dit : « Alors que j’étais assis avec Abdullah et Abu Musa Al-Ash’ari, ce dernier a demandé au premier : « Si une personne devient Junub et ne trouve pas d’eau pendant un mois, peut-elle accomplir le Tayammum et offrir sa prière ? » (Il a postulé par la négative). Abou Moussa a dit : « Que dites-vous de ce verset de la sourate « Al-Ma’ida » : Lorsque vous ne trouvez pas d’eau, accomplissez le Tayammum avec de la terre pure ? Abdullah répondit : « Si nous le permettions, ils accompliraient probablement le Tayammum avec de la terre propre, même si l’eau était disponible mais froide. » J’ai dit à Shaqiq : « Tu n’aimais donc pas accomplir le Tayammum à cause de cela ? » Shaqiq a répondu : « Oui. » (Shaqiq a ajouté) : « Abou Moussa a dit : 'N’avez-vous pas entendu la déclaration de 'Ammar à 'Umar ? Il a dit : « J’ai été envoyé par le Messager d’Allah (ﷺ) pour un travail et je suis devenu Junub et je ne pouvais pas trouver d’eau, alors je me suis roulé sur la poussière (terre propre) comme le fait un animal, et quand j’ai dit au Prophète (ﷺ ) à ce sujet, il a dit : « Comme cela aurait été suffisant. » Le Prophète (ﷺ) (en disant cela) a légèrement caressé la terre avec sa main une fois et l’a soufflée, puis a passé sa main (gauche) sur le dos de sa main droite ou sa main (droite) sur le dos de sa main gauche et ensuite les a passées sur son visage. Abdullah dit donc à Abou Moussa : « Ne sais-tu pas qu’Omar n’était pas satisfait de la déclaration d’Ammar ? » Rapporté par Shaqiq : Alors que j’étais avec 'Abdullah et Abu Musa, ce dernier a dit au premier : « N’as-tu pas entendu la déclaration de 'Ammar à 'Umar ? Il a dit : « Le Messager d’Allah (ﷺ) nous a envoyés, vous et moi, et je suis devenu Junub et je me suis roulé dans la poussière (pour Tayammum). Lorsque nous sommes arrivés chez le Messager d’Allah, je lui en ai parlé et il a dit : « Cela aurait été suffisant », en passant ses mains sur son visage et le dos de ses mains une seule fois. "
Frottement des mains et des pieds avec de la poussière (Tayammum)
Sahih al-Bukhari 347
Analyse contextuelle
Cette narration présente une discussion savante entre Abdullah ibn Mas'ud et Abu Musa al-Ash'ari concernant la permission du tayammum lorsque l'eau est indisponible pendant de longues périodes. Abu Musa plaide pour son autorisation en se basant sur le verset coranique (5:6), tandis qu'Abdullah exprime une prudence quant à un usage abusif potentiel.
Interprétation juridique
Les savants divergent sur la possibilité de répéter le tayammum pour plusieurs prières lorsque l'eau reste indisponible. La position d'Abu Musa reflète le sens apparent du texte coranique, tandis que la préoccupation d'Abdullah démontre le principe de prévention des lacunes juridiques (sadd al-dhara'i'). Les deux approches sont valides dans la jurisprudence islamique.
Démonstration prophétique
La narration d'Ammar ibn Yasir fournit la sunna pratique : frapper la terre une fois, souffler l'excès de poussière, essuyer le visage, puis les mains. Cela établit l'exigence minimale pour un tayammum valide, démontrant la miséricorde d'Allah en facilitant l'adoration pendant les difficultés.
Sagesse savante
La prudence d'Umar, malgré sa connaissance de la narration d'Ammar, montre l'équilibre entre l'application des preuves textuelles et la prise en compte des conséquences pratiques. Cela illustre l'approche globale des compagnons dans la dérivation des règles juridiques, pesant à la fois les textes divins et les circonstances humaines.