Le Prophète (ﷺ) a dit : « Si j’avais de l’or égal à la montagne d’Uhud, j’aimerais que, avant que trois jours ne se soient écoulés, il ne me reste pas un seul dinar si je trouvais quelqu’un pour l’accepter, à l’exclusion d’une certaine somme que je garderais pour le paiement de mes dettes. »
Exposition du Hadith
Cette noble tradition de Sahih al-Bukhari (7228) démontre le détachement complet du Prophète des biens mondains et sa générosité exemplaire. La montagne d'Uhud, un repère bien connu à Médine, représente une immense quantité de richesses, pourtant le Messager d'Allah (ﷺ) a exprimé son désir de la distribuer entièrement en trois jours, ne conservant que ce qui était nécessaire pour régler les dettes impayées.
Commentaire Savant
L'imam al-Qurtubi explique que ce hadith illustre la perfection de la confiance du Prophète en Allah (tawakkul), car il préférait distribuer les richesses immédiatement plutôt que de les thésauriser pour des incertitudes futures.
Ibn Hajar al-Asqalani dans Fath al-Bari note que la spécification de trois jours indique l'urgence avec laquelle le Prophète agissait pour les œuvres charitables, ne retardant pas les bonnes actions lorsque les moyens sont disponibles.
L'exclusion pour le paiement des dettes nous enseigne le principe islamique que l'accomplissement des obligations financières prime sur la charité volontaire, car les droits des autres doivent être honorés avant les actes de culte facultatifs.
Leçons Spirituelles
Cet enseignement encourage les musulmans à cultiver la générosité et à éviter un attachement excessif aux richesses matérielles tout en maintenant la responsabilité financière.
Le hadith démontre la voie médiane en Islam - ni ascétisme complet ni indulgence mondaine, mais plutôt utiliser la richesse comme un moyen de bénéficier aux autres tout en remplissant ses obligations.