Le Prophète (ﷺ) a dit : « Le témoignage d’une femme n’est-il pas égal à la moitié de celui d’un homme ? » Les femmes ont dit : « Oui. » Il a dit : « C’est à cause de la déficience de l’esprit d’une femme. »
Contexte et occasion de la révélation
Cette narration de Sahih al-Bukhari 2658 aborde une règle juridique spécifique concernant le témoignage financier. Le Prophète Muhammad (ﷺ) expliquait le principe juridique islamique selon lequel, dans certaines affaires financières, deux femmes peuvent servir de témoins là où un homme suffirait.
Explication de la sagesse juridique
Le terme "déficience d'esprit" ne se réfère pas à une incapacité intellectuelle inhérente mais à des facteurs expérientiels spécifiques dans la société arabe du septième siècle. Les femmes de cette époque avaient généralement moins d'exposition aux transactions financières complexes et aux affaires commerciales, ce qui les rendait moins expérimentées dans de tels domaines.
Cette règle est spécifique au témoignage financier et ne s'applique pas à d'autres domaines où le témoignage des femmes est accepté de manière égale. En matière d'accouchement, de problèmes spécifiques aux femmes et dans de nombreux autres domaines, le témoignage des femmes est en fait préféré ou requis.
Interprétation savante
Les savants classiques comme Ibn Hajar al-Asqalani expliquent que cette "déficience" est relative et contextuelle, liée aux rôles sociétaux et aux expériences des femmes à cette époque, et non à leur capacité intellectuelle fondamentale.
L'imam al-Qurtubi souligne que cette règle protège les femmes du fardeau du témoignage légal dans les domaines où elles pouvaient avoir moins d'expérience pratique, tout en préservant leur dignité et leurs droits dans d'autres sphères.
Compréhension contemporaine
Les savants modernes notent que dans les sociétés où les femmes ont une exposition égale aux questions financières, la sagesse sous-jacente de cette règle peut être reconsidérée tout en maintenant le respect de la tradition textuelle.
Le principe essentiel reste que la loi islamique adapte les exigences des témoins pour assurer la justice et la fiabilité en fonction des connaissances et de l'expérience des témoins dans des domaines spécifiques.