Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Il n’est pas permis à un musulman qui a quelque chose à vouloir de rester deux nuits sans avoir rédigé son testament et de le garder prêt avec lui. »
Testaments et Volontés (Wasaayaa)
Sahih al-Bukhari 2738
Texte du Hadith
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : "Il n'est pas permis à un musulman qui a quelque chose à léguer de rester deux nuits sans avoir son testament final écrit et prêt avec lui."
Commentaire sur l'Obligation
Ce hadith établit l'urgence et l'importance de préparer son testament. L'utilisation par le Prophète de "pas permis" (la yahillu) indique la forte recommandation frôlant l'obligation pour ceux qui ont des biens. La limitation de "deux nuits" souligne l'incertitude de la vie et la nécessité d'une action immédiate pour remplir ce devoir religieux.
Interprétation Savante
Selon les savants classiques comme Ibn Hajar al-Asqalani, ce hadith rend la rédaction du testament fortement recommandée (mandub) plutôt qu'absolument obligatoire (wajib). La condition "qui a quelque chose à léguer" exclut ceux sans propriété. Le testament sert à distribuer jusqu'à un tiers de son patrimoine aux non-héritiers et à régler les obligations religieuses impayées.
Implications Pratiques
Le testament doit être écrit clairement et correctement témoigné. Il ne peut pas déshériter les héritiers légaux ni dépasser un tiers du patrimoine total sans le consentement des héritiers. Cette préparation garantit que les souhaits du défunt sont respectés, les dettes sont payées et les charités optionnelles sont distribuées, apportant la paix au testateur et aux bénéficiaires.