(Le frère de l’épouse du Messager d’Allah (ﷺ). Lorsque le Messager d’Allah (ﷺ) mourut, il ne laissa ni dirham ni dinar (c’est-à-dire de l’argent), ni esclave, ni esclave, ni quoi que ce soit d’autre à l’exception de sa mule blanche, de ses bras et d’un lopin de terre qu’il avait donné en charité.
Contexte et Authenticité du Hadith
Cette narration de Sahih al-Bukhari 2739 dans le Livre des Testaments et Legs (Wasaayaa) décrit les modestes possessions mondaines du Prophète Muhammad (ﷺ) au moment de son décès. La mention de Juwaira bint Al-Harith établit la chaîne de transmission par Aisha (ra), dont la sœur était mariée au Prophète.
Commentaire Savant sur l'Héritage du Prophète
Les savants classiques soulignent que le manque de richesse matérielle du Prophète démontre son détachement complet des biens mondains et sa concentration sur l'au-delà. Ibn Hajar al-Asqalani note que cela illustre le modèle prophétique de zuhd (ascétisme) tout en remplissant les responsabilités.
La mule blanche était un cadeau du souverain byzantin et servait de moyen de transport. Ses armes font référence à l'équipement militaire nécessaire pour défendre la communauté musulmane. La terre charitable mentionnée était à Khaibar, que le Prophète avait désignée comme sadaqah (charité continue) pour les voyageurs et les besoins de la communauté.
Implications Juridiques et Spirituelles
Les juristes islamiques tirent de ce hadith que laisser derrière soi de la richesse n'est pas blâmable si elle est acquise légalement et utilisée correctement. L'héritage minimal du Prophète indique une préférence pour la simplicité et la prévention des litiges sur les biens matériels.
Des savants comme Al-Nawawi soulignent que le fait que l'héritage du Prophète soit principalement des dotations charitables enseigne aux musulmans l'importance de laisser derrière soi une charité continue (sadaqah jariyah) qui continue à profiter après la mort.
Leçons Pratiques pour les Musulmans
Cette narration guide les musulmans vers la modération dans les affaires mondaines, une planification successorale appropriée par le biais de testaments, et la priorisation des dons de charité. Elle démontre que la vraie richesse ne réside pas dans l'accumulation matérielle mais dans les richesses spirituelles et les avantages qui s'étendent au-delà de la vie.