حَدَّثَنَا قُتَيْبَةُ بْنُ سَعِيدٍ، حَدَّثَنَا سُفْيَانُ، عَنْ هِشَامِ بْنِ عُرْوَةَ، عَنْ أَبِيهِ، عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ ـ رضى الله عنهما ـ قَالَ لَوْ غَضَّ النَّاسُ إِلَى الرُّبْعِ، لأَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ الثُّلُثُ، وَالثُّلُثُ كَثِيرٌ أَوْ كَبِيرٌ ‏"‏‏.‏
Traduction
Rapporté par Sa’d

Je suis tombé malade et le Prophète (ﷺ) m’a rendu visite. Je lui dis : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! J’invoque Allah pour qu’Il ne me laisse pas expirer dans le pays d’où j’ai émigré (c’est-à-dire à La Mecque). Il a dit : « Qu’Allah vous donne la santé et que les gens profitent de vous. » J’ai dit : « Je veux léguer mes biens, et je n’ai qu’une fille et je veux léguer la moitié de mes biens (pour qu’ils soient donnés en charité). » Il a dit : « La moitié, c’est trop. » J’ai dit : « Alors, j’en aurai un tiers. » Il a dit : « Un tiers, mais même un tiers, c’est trop. » (Le narrateur a ajouté : « Alors les gens ont commencé à vouloir un tiers de leur propriété et cela leur a été permis. »)

Comment

Commentaire du Hadith : Testaments et Legs (Wasaayaa)

Cette narration de Sahih al-Bukhari 2744 présente des conseils cruciaux concernant les lois islamiques de l'héritage et les legs testamentaires, comme démontré à travers l'interaction du Prophète avec Sa'd ibn Abi Waqqas pendant sa maladie.

Contexte et Signification

Le hadith se produit pendant la maladie de Sa'd à Médine, où il exprime son inquiétude de mourir loin de sa patrie La Mecque. La réponse du Prophète démontre l'importance de se concentrer sur le bénéfice des autres plutôt que sur les attachements personnels aux lieux.

L'interrogation de Sa'd sur la volonté de léguer la moitié de ses biens à la charité alors qu'il n'a qu'une seule fille révèle sa piété mais aussi son besoin de guidance pour équilibrer la charité avec les droits des héritiers.

Règlements Juridiques sur les Legs

Le rejet par le Prophète de la moitié comme « trop » et sa déclaration ultérieure que « même un tiers est trop » établissent le legs maximum autorisé à un tiers de la succession. Cette limitation protège les parts fixes des héritiers légaux.

Les savants expliquent que bien qu'un tiers soit le maximum, il reste préférable de léguer moins d'un tiers pour éviter de diminuer inutilement l'héritage des héritiers légaux.

Interprétation Savante

Les commentateurs classiques notent que la guidance graduelle du Prophète—d'abord rejetant la moitié, puis indiquant un tiers comme limite supérieure—démontre sa méthodologie d'enseignement pour amener les gens à des décisions optimales par une correction douce.

L'imam al-Nawawi explique que ce hadith établit le consensus parmi les savants que les legs ne peuvent pas dépasser un tiers de la succession nette après dettes, assurant la préservation des droits coraniques des héritiers.

Application Pratique

Cette règle s'applique à tous les musulmans souhaitant faire des legs charitables tout en ayant des héritiers légaux. La limite d'un tiers assure un équilibre entre la réalisation des intentions charitables et l'accomplissement des obligations envers les membres de la famille.

La permission d'un tiers est devenue la pratique établie parmi les Compagnons, comme indiqué par la remarque conclusive du narrateur sur l'adoption de cette pratique par les gens.