Un homme demanda au Prophète : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Quel genre de charité est le meilleur ? Il a répondu. « Donner en charité quand on est en bonne santé et avide : espérer être riche et avoir peur de devenir pauvre. Ne tardez pas à faire l’aumône jusqu’au moment où, lorsque vous serez sur votre lit de mort, vous direz : « Donnez tant à untel et tant à untel », et à ce moment-là, la propriété n’est pas à vous, mais elle appartient à untel (c’est-à-dire à vos héritiers).
Testaments et Volontés (Wasaayaa) - Sahih al-Bukhari 2748
Un homme a demandé au Prophète, "Ô Messager d'Allah (ﷺ) ! Quel type de charité est le meilleur ?" Il a répondu : "Donner en charité lorsque vous êtes en bonne santé et avide, espérant être riche et craignant de devenir pauvre. Ne retardez pas le don en charité jusqu'au moment où vous êtes sur votre lit de mort, lorsque vous dites, 'Donnez tant à untel et tant à untel,' et à ce moment-là, la propriété n'est plus la vôtre mais elle appartient à untel (c'est-à-dire vos héritiers)."
Commentaire sur l'Excellence de la Charité en Temps Opportun
Ce noble hadith de Sahih al-Bukhari éclaire la sagesse profonde concernant les conditions optimales pour le don charitable. Le Prophète (ﷺ) souligne que la charité la plus vertueuse est celle qui est donnée pendant la santé et la force, lorsque les inclinations naturelles humaines de l'avarice et de la peur de la pauvreté sont les plus puissantes.
La phrase "en bonne santé et avide, espérant être riche et craignant de devenir pauvre" décrit l'état où le nafs (soi) est le plus attaché aux biens mondains. Donner en charité dans une telle condition représente une véritable lutte contre ses désirs inférieurs et démontre une foi sincère.
L'avertissement contre le retard de la charité jusqu'au lit de mort porte une immense sagesse. À ce moment, la richesse n'est plus vraiment la leur pour en disposer librement, car elle est effectivement devenue la propriété des héritiers. La distribution à ce point constitue un testament (wasiyya) plutôt qu'une charité volontaire, et est limitée à un tiers de la succession.
Perspectives Savantes
L'Imam Ibn Hajar al-Asqalani, dans son commentaire Fath al-Bari, explique que la charité donnée pendant la santé est supérieure car elle implique de surmonter l'attachement de l'âme à la richesse, tandis que donner au moment de la mort manque de cette lutte spirituelle.
Les savants notent que ce hadith encourage les musulmans à donner en charité durant leur vie lorsqu'ils peuvent en témoigner les bénéfices et gagner une récompense continue, plutôt que de la reporter jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus bénéficier personnellement des bénédictions spirituelles.
Cet enseignement s'aligne sur le principe coranique : "Vous n'atteindrez jamais le bien [la récompense] jusqu'à ce que vous dépensiez [dans le sentier d'Allah] de ce que vous aimez" (3:92). La meilleure charité est celle qui nous coûte quelque chose - lorsque nous donnons ce que nous chérissons tout en le désirant encore pour nous-mêmes.