Une fois, alors que nous étions assis en compagnie du Prophète, un homme mort a été apporté. Le Prophète (ﷺ) a été prié de diriger la prière funéraire pour le défunt. Il a dit : « Est-il endetté ? » Les gens ont répondu par la négative. Il dit : « A-t-il laissé des richesses ? » Ils ont dit : « Non. » Il a donc dirigé sa prière funéraire. Un autre homme mort a été amené et les gens ont dit : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Dirigez sa prière funèbre. Le Prophète (ﷺ) a dit : « Est-il endetté ? » Ils ont dit : « Oui. » Il dit : « A-t-il laissé des richesses ? » Ils ont dit : « Trois dinars. » Alors, il a dirigé la prière. Puis un troisième homme mort a été amené et les gens ont dit (au Prophète (ﷺ) : S’il te plaît, dirige sa prière funéraire. Il dit : « A-t-il laissé des richesses ? » Ils ont dit : « Non. » Il a demandé : « Est-il endetté ? » Ils ont dit : « Oui ! Il doit payer) trois convives. », Il (refusa de prier et) dit : « Priez donc pour votre compagnon (mort). » Abou Qatada dit : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Dirigez sa prière funèbre, et je paierai sa dette. Alors, il a dirigé la prière.
Transfert d'une dette d'une personne à une autre (Al-Hawaala)
Sahih al-Bukhari - Hadith 2289
Contexte de la narration
Ce hadith se produit lors d'une réunion avec le Prophète Muhammad (ﷺ) où trois personnes décédées sont présentées pour les prières funéraires, démontrant la règle islamique concernant les obligations de dette et leur impact sur les rites funéraires.
Commentaire savant
Le premier décédé n'avait pas de dette et pas de richesse - le Prophète (ﷺ) a prié pour lui, car il n'y avait pas d'obligations financières empêchant la prière.
Le second décédé avait une dette mais a laissé suffisamment de richesse (trois dinars) pour la couvrir - le Prophète (ﷺ) a prié pour lui parce que la dette pouvait être réglée à partir de sa succession.
Le troisième décédé avait une dette mais n'a laissé aucune richesse - le Prophète (ﷺ) a refusé de prier jusqu'à ce qu'Abu Qatada assume la responsabilité de la dette, illustrant que les transferts de dette (hawaala) sont permis lorsque quelqu'un entreprend volontairement l'obligation d'un autre.
Règlements juridiques dérivés
La dette constitue une obligation sérieuse en Islam qui doit être réglée avant que les prières funéraires puissent être offertes.
Si le défunt laisse suffisamment de richesse, les dettes doivent être payées à partir de la succession avant la distribution de l'héritage.
Un tiers peut volontairement assumer l'obligation de dette d'un autre, rendant le transfert légalement valide.
Le refus du Prophète de prier pour l'endetté démontre la gravité des obligations financières dans la loi islamique.
Signification spirituelle
Ce hadith souligne le principe islamique que les droits financiers (huquq al-'ibad) prennent la priorité dans le règlement, car ils impliquent les droits d'autres personnes qui ne peuvent être pardonnés sans résolution appropriée.
L'incident montre la compassion des compagnons, car l'assomption de la dette par Abu Qatada a permis au défunt de recevoir des rites funéraires appropriés.