J’ai entendu Abou Sa’id Al-Khudri dire : « La vente d’un dinar pour un dinar et d’un dirham pour un dirham est permise. » Je lui dis : « Ibn 'Abbas ne dit pas la même chose. » Abou Sa’id répondit : « J’ai demandé à Ibn 'Abbas s’il l’avait entendu de la bouche du Prophète (ﷺ) ou s’il l’avait vu dans le Livre Saint. Ibn 'Abbas répondit : « Je ne le prétends pas, et vous connaissez le Messager d’Allah (ﷺ) mieux que moi, mais Oussama m’a informé que le Prophète avait dit : « Il n’y a pas de Riba (dans l’échange d’argent) sauf quand cela n’est pas fait de main à main (c’est-à-dire quand il y a un retard dans le paiement). » "
L'Interdiction du Riba dans les Échanges de Devises
Ce récit de Sahih al-Bukhari aborde la règle islamique fondamentale sur les échanges de devises, interdisant toute forme d'usure (riba) dans les transactions monétaires.
Commentaire Savant sur le Hadith
L'échange d'or contre de l'or ou d'argent contre de l'argent doit être égal en poids et remis immédiatement dans la même séance. C'est la condition de "mithlan bi-mithlin" (égal pour égal) et "yadan bi-yadin" (de main à main).
Ibn Abbas avait initialement une opinion différente, mais lorsqu'il a été interrogé par Abu Sa'id, il a clarifié que sa compréhension venait d'Usama ibn Zayd du Prophète lui-même, établissant que le riba se produit uniquement lorsqu'il y a un retard dans le paiement ou une inégalité dans l'échange.
Implications Légales pour le Commerce Moderne
Ce hadith forme la base des principes de la finance islamique concernant les échanges de devises et les transactions au comptant. Tout retard dans la livraison ou la réception dans les échanges de devises constitue le riba al-nasi'ah (usure du retard).
Les savants contemporains appliquent ces principes aux transactions bancaires modernes et aux opérations de change, exigeant un règlement immédiat pour éviter le riba interdit.