Pendant que nous étions en voyage, nous mîmes pied à terre à l’endroit où une esclave vint et dit : « Le chef de cette tribu a été piqué par un scorpion et nos hommes ne sont pas présents ; Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui puisse le soigner (en récitant quelque chose) ? Puis un de nos hommes l’a accompagnée, bien que nous ne pensions pas qu’il connaissait un tel traitement. Mais il soigna le chef en récitant quelque chose, et le malade se rétablit, après quoi il lui donna trente brebis et nous donna du lait à boire (en récompense). Quand il est revenu, nous avons demandé à notre ami : « Saviez-vous comment traiter avec la récitation de quelque chose ? » Il a dit : « Non, mais je ne l’ai traité qu’avec la récitation de la Mère du Livre (c’est-à-dire Al-Fatiha). » Nous avons dit : « Ne dis rien jusqu’à ce que nous atteignions ou demandions au Prophète (ﷺ ; alors, lorsque nous sommes arrivés à Médine, nous en avons parlé au Prophète (afin de savoir si les brebis que nous avions prises étaient licites ou non). Le Prophète (ﷺ) a dit : « Comment a-t-il su qu’il (Al-Fatiha) pouvait être utilisé pour le traitement ? Distribue ta récompense et assigne-moi aussi une part de celle-ci.
Vertus du Coran - Sahih al-Bukhari 5007
Ce récit de Sahih al-Bukhari démontre les propriétés de guérison miraculeuses de la sourate al-Fatihah et établit des principes juridiques importants concernant la ruqyah (guérison coranique).
L'Incident et Son Importance
Les compagnons voyageaient lorsqu'une esclave s'approcha pour demander de l'aide pour son chef qui avait été piqué par un scorpion. Un compagnon a effectué une ruqyah avec al-Fatihah sans connaissance préalable de son efficacité pour la guérison.
Le traitement réussi démontre qu'al-Fatihah possède une barakah (bénédiction) inhérente et un pouvoir de guérison, confirmant son titre de "Mère du Livre" comme contenant des bienfaits complets.
Règlements Juridiques Dérivés
La question du Prophète "Comment savait-il qu'elle pouvait être utilisée pour le traitement ?" indique que l'utilisation du Coran pour la guérison est permise mais doit être basée sur une connaissance appropriée.
L'ordre de distribuer la récompense (trente moutons) montre la permission d'accepter un paiement pour la ruqyah utilisant des versets coraniques, à condition que l'intention soit pure.
La demande du Prophète d'une part établit que les érudits religieux et les guides ont droit à une partie de ces gains, reconnaissant leur guidance spirituelle.
Commentaire Savant
Les savants classiques notent que ce hadith prouve la supériorité d'al-Fatihah sur tous les autres chapitres, car elle a suffi pour une condition grave comme une piqûre de scorpion.
L'imam al-Qurtubi commente que l'incertitude du compagnon sur la permission montre la scrupulosité des compagnons dans les questions religieuses.
Ibn Hajar al-Asqalani explique que l'approbation du Prophète après coup indique que la permission d'utiliser le Coran pour la guérison a été établie par cet incident.