Abou Hurairah (RAA) a raconté : « Lorsque le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) accomplissait une prière funéraire, il disait : « Ô Allah ! Pardonne à ceux d’entre nous qui sont vivants et à ceux qui sont morts, à ceux qui sont présents et à ceux qui sont absents, à ceux qui sont jeunes et à ceux qui sont hommes et à ceux qui sont femmes. Ô Allah ! Que ceux d’entre nous à qui Tu as donné la vie vivent dans l’Islam, et que ceux d’entre nous que Tu reprends meurent dans un état de foi. Ô Allah ! Ne nous prive pas de notre récompense pour l’avoir supplié, et ne nous égarons pas après lui. Rapporté par Muslim et les quatre imams.
Funérailles - Bulugh al-Maram 566
Cette invocation funéraire complète transmise par Abou Hourayra (RAA) contient une sagesse profonde et englobe toutes les catégories de croyants. Le Prophète (ﷺ) commence par demander le pardon pour tous les musulmans - vivants et décédés, présents et absents, jeunes et vieux, hommes et femmes - démontrant la nature universelle de la miséricorde divine et l'interconnexion de la Oumma.
La deuxième partie aborde la question cruciale de terminer sa vie dans un état de foi (iman). La prière "que ceux d'entre nous que Tu reprends meurent dans un état de foi" souligne l'importance de husn al-khatimah (bonne fin) et de la protection contre la déviation à la fin de la vie. Cela reflète la compréhension islamique que les derniers instants déterminent la demeure éternelle de chacun.
L'invocation finale contient deux demandes essentielles : premièrement, qu'Allah ne prive pas les vivants de la récompense pour leur intercession, affirmant que prier pour les défunts profite aux deux parties ; deuxièmement, la profonde supplication "ne nous fais pas égarer après lui" reconnaît comment la mort des justes peut parfois conduire à une confusion ou une déviation spirituelle parmi les survivants, cherchant ainsi une protection contre de telles épreuves.
Ce hadith de Bulugh al-Maram enseigne la nature complète des rites funéraires islamiques, où les vivants prient non seulement pour les défunts mais aussi pour leur propre protection spirituelle et leur fermeté, maintenant la chaîne de la foi à travers les générations de croyants.