« Levez-vous quand vous voyez un cortège funèbre, et celui qui l’accompagne ne doit pas s’asseoir avant que le cercueil ne soit posé sur le sol. » Convenu.
Bulugh al-Maram : Funérailles - Hadith 572
Ce récit du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) établit deux règles distinctes concernant les cortèges funéraires. L'ordre de se lever s'applique à ceux qui voient le cortège passer, tandis que l'interdiction de s'asseoir s'applique spécifiquement à ceux qui accompagnent le défunt.
Commentaire sur le fait de se lever pour les funérailles
Les savants expliquent que se lever lorsqu'un cortège funéraire passe sert à plusieurs fins : cela honore le défunt, montre du respect pour la nature sacrée de la mort et rappelle aux observateurs leur propre mortalité. Selon la position majoritaire, ce lever est recommandé (mustahabb) plutôt qu'obligatoire.
La durée du lever est jusqu'à ce que le cortège ait complètement dépassé l'observateur. Cette règle s'applique également aux hommes et aux femmes, bien que les femmes doivent maintenir une pudeur et une séparation appropriées lorsque cela est possible.
Commentaire sur l'accompagnement du cortège funéraire
Ceux qui accompagnent réellement le cortège funéraire ont une règle différente - ils ne doivent pas s'asseoir avant que le cercueil n'ait été posé au sol au cimetière. Cela démontre un respect et une attention continus envers le défunt jusqu'à ce que le processus d'inhumation commence formellement.
La sagesse derrière cette distinction montre l'approche globale de l'Islam en matière de rites funéraires - différents participants ont des responsabilités différentes en fonction de leur relation avec le défunt et de leur rôle dans les procédures d'inhumation.
Statut juridique et exceptions
Le consensus des savants soutient que se lever pour les funérailles est une Sunna confirmée. Des exceptions existent pour ceux qui prient, ceux déjà assis pour des raisons valables, ou dans des contextes modernes où se lever pourrait causer des encombrements ou des problèmes de sécurité.
Ce hadith, étant "consensuel" (par Boukhari et Mouslim), possède le plus haut niveau d'authenticité dans la science islamique, ce qui rend ses règles fermement établies dans la jurisprudence funéraire islamique.