Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) considérait la Shahadah az-Zur (donner un faux témoignage) parmi les péchés les plus graves. [al-Boukhari et Mouslim l’ont rapporté dans un long hadith].
La Gravité du Faux Témoignage en Droit Islamique
Le Prophète (ﷺ) a classé Shahadah az-Zur (faux témoignage) parmi les Kabā'ir (grands péchés), comme rapporté dans les recueils authentiques d'al-Bukhari et Muslim. Cette catégorisation indique ses conséquences spirituelles et légales sévères dans les affaires mondaines et l'Au-delà.
Commentaire Savant sur l'Interdiction
Les savants classiques expliquent que le faux témoignage corrompt l'ensemble du système judiciaire, sape la justice et conduit à la violation des droits des personnes. L'Imam al-Nawawi, dans son commentaire sur Sahih Muslim, souligne qu'il combine de multiples maux : tromperie, oppression et le potentiel de causer des punitions injustes ou des pertes financières.
Ibn Hajar al-Asqalani, dans Fath al-Bari, note que la sévérité découle de son effet en chaîne—un mensonge peut conduire à de nombreuses injustices, affectant les familles et les communautés pendant des générations. Le péché est particulièrement grave car il implique d'invoquer le nom d'Allah tout en proférant délibérément un mensonge.
Implications Légales et Éthiques
En jurisprudence islamique, un parjure connu est définitivement disqualifié pour témoigner dans les tribunaux. Des savants comme Ibn Qudamah dans al-Mughni soulignent que le repentir nécessite de restaurer les droits de ceux qui ont été lésés et de reconnaître publiquement ses mensonges passés.
L'interdiction s'étend au-delà des tribunaux formels pour inclure toute situation où l'on pourrait délibérément déformer la vérité—dans les transactions commerciales, les conflits personnels ou les références de caractère. Cette compréhension complète préserve l'accent islamique sur 'Adl (justice) et Amanah (fiabilité) dans toutes les interactions humaines.