Jabir a rapporté que le Prophète a dit : « Celui qui mange de l’ail ou des oignons doit se tenir à l’écart de nous. » Ou il a dit : « Il faut se tenir à l’écart de notre mosquée » ou « Il doit s’asseoir dans sa maison ». Un pot contenant des légumes verts fut apporté au Prophète, mais remarquant qu’il avait une odeur, il leur dit de le donner à l’un de ses compagnons, à qui il dit : « Mangez, car j’ai une conversation intime avec quelqu’un avec qui vous n’avez pas de conversation. » On dit ici qu’il s’agit d’anges, ou particulièrement de Gabriel. Cf. Mirqat, iv, 373 (Bukhari et Muslim.)
Commentaire sur l'Interdiction des Aliments Odorants
Ce noble hadith du Livre des Aliments dans Mishkat al-Masabih (Référence : Mishkat al-Masabih 4197) contient une sagesse profonde concernant la conduite appropriée dans les rassemblements islamiques. L'interdiction de consommer de l'ail et des oignons avant de se rendre à la mosquée découle du principe d'éviter de nuire aux autres fidèles par des odeurs offensives qui pourraient distraire de la dévotion.
Interprétation Savante
L'ordre de « s'éloigner de notre mosquée » indique l'importance de maintenir la sainteté des lieux de culte et de montrer de la considération pour le confort des autres pendant les prières en congrégation. Le refus du Prophète de manger les légumes odorants démontre sa relation spéciale avec le royaume angélique.
Comme expliqué dans Mirqat al-Mafatih, la conversation intime se réfère spécifiquement à l'Ange Gabriel, qui visitait régulièrement le Prophète avec la révélation divine. Les odeurs fortes déplaisent aux anges, d'où l'abstention du Prophète malgré la licéité de la nourriture elle-même.
Application Pratique
Cet enseignement établit l'étiquette d'éviter les aliments causant la mauvaise haleine avant les prières communautaires tout en affirmant la réalité de la présence angélique dans les mosquées. La règle s'applique particulièrement lorsque l'odeur est suffisamment forte pour déranger les autres, les savants notant que les oignons et l'ail cuits produisent des odeurs moins offensives que les crus.