Si quelqu’un d’entre vous sait quelque chose, qu’il le fasse savoir, mais que quelqu’un ne le sache pas, qu’il dise que Dieu sait le mieux, car dire cela quand on ne sait pas fait partie de la connaissance. Dieu dit à son prophète : « Dis, je ne te demande aucune récompense pour cela, et je ne suis pas un prétendant. » * (Bukhari et Muslim.) *Coran, xxxviii, 86.
Exposition du Hadith sur la Connaissance
Cette noble tradition de Mishkat al-Masabih 272 établit deux principes fondamentaux pour le chercheur de connaissance : parler de ce que l'on sait et se taire sur ce que l'on ne sait pas, en déclarant "Allahu a'lam" (Dieu sait mieux).
La Vertu de Parler de la Connaissance
L'ordre "si l'un de vous sait quelque chose, il doit le faire connaître" établit l'obligation de diffuser la connaissance bénéfique et de ne pas la cacher. Cela reflète la mission prophétique elle-même - transmettre ce qui a été révélé.
Les savants expliquent que cela s'applique particulièrement aux questions de religion où le silence pourrait conduire à l'égarement, et à la connaissance mondaine bénéfique qui sert au bien-être de la communauté.
La Sagesse Supérieure : Admettre l'Ignorance
L'instruction "si quelqu'un ne sait pas, il devrait dire que Dieu sait mieux" contient une sagesse profonde. Les savants notent qu'admettre l'ignorance est supérieur à parler sans connaissance, car ce dernier conduit à l'erreur dans la religion et à l'égarement des autres.
Ibn Hajar al-Asqalani commente que cette admission protège la religion de l'innovation et préserve l'intégrité de l'érudition islamique.
"Allahu A'lam" comme Partie de la Connaissance
L'affirmation que dire "Dieu sait mieux" quand on ne sait pas "fait partie de la connaissance" indique que reconnaître les limites de sa compréhension est elle-même un composant essentiel de la vraie connaissance.
Al-Nawawi explique que cela enseigne l'humilité devant la connaissance divine et empêche le savant de dépasser sa station appropriée. Le savant complet sait à la fois ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas.
Lien avec le Verset Coranique
La citation du Coran 38:86 "Dis, je ne vous demande aucune récompense pour cela, et je ne suis pas un prétendant" renforce le thème de la sincérité dans la transmission de la connaissance.
Les savants relient cela au hadith en notant que tout comme le Prophète ne cherchait aucune compensation mondaine pour transmettre la révélation, le vrai savant ne cherche que le plaisir de Dieu, pas le statut ou la reconnaissance, lorsqu'il partage la connaissance ou en admet les limites.