Abu Huraira a rapporté que le Prophète a dit : « Si quelqu’un émancipe une part d’un esclave, il doit être complètement émancipé s’il a de l’argent ; mais s’il n’en a pas, l’esclave sera obligé de travailler pour payer sa liberté, mais il ne doit pas être surchargé. (Bukhari et Muslim.)
Le Principe de l'Émancipation Partielle
Ce noble hadith du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) établit un principe fondamental dans la jurisprudence islamique concernant l'émancipation des esclaves qui sont partiellement possédés par plusieurs maîtres. Lorsqu'un copropriétaire émancipe sa part, cela crée une obligation de compléter le processus d'émancipation.
Responsabilité Financière de l'Émancipateur
La responsabilité principale incombe au propriétaire émancipateur qui doit acheter les parts restantes des autres propriétaires s'il dispose des moyens financiers. Cela reflète l'approche globale de l'islam en matière d'émancipation, encourageant une liberté complète plutôt qu'une liberté partielle qui laisse l'individu dans l'incertitude.
Le Système de Mukataba
Si l'émancipateur manque de fonds suffisants, le hadith institue le système de mukataba (émancipation contractuelle) où l'esclave travaille pour gagner sa liberté complète. Cette solution pratique équilibre les droits de toutes les parties tout en maintenant l'objectif ultime d'une émancipation totale.
Interdiction de la Surcharge
L'interdiction prophétique de surcharger l'esclave qui travaille démontre la préoccupation de l'islam pour la justice et la miséricorde. Le travail requis doit être juste et proportionné, garantissant que le chemin vers la liberté reste accessible et humain.
Implications Légales et Sociales
Cette décision de Mishkat al-Masabih 3389 illustre comment la loi islamique a systématiquement œuvré pour éliminer l'esclavage par de multiples voies—encourageant l'émancipation volontaire, établissant des mécanismes financiers pour une liberté complète, et protégeant la dignité de ceux qui cherchent la libération.