Abou Sa’id al-Khudri a dit que lorsque le messager de Dieu se rendait au lieu de prière le jour du sacrifice, ou le jour où le jeûne était rompu, il rencontrait des femmes et leur disait : « Faites l’aumône, vous les femmes, car il m’a été montré que vous serez la majorité des habitants de l’enfer. » Ils demandèrent : « Pour quelle raison, messager de Dieu ? » Il répondit : « Tu es très sujette aux injures, et tu es ingrate envers tes maris. Parmi les femmes qui manquent d’intelligence et de religion, je n’en ai vu de plus capable que l’une d’entre vous d’ôter l’intelligence d’un homme prudent. Ils demandèrent : « Quelle est la déficience de notre religion et de notre intelligence, messager de Dieu ? » Il répondit : « Le témoignage d’une femme n’est-il pas l’équivalent de la moitié du témoignage d’un homme ? » Ils ont dit : « Oui. » Remarquant que cela se rapportait à la déficience de son intelligence, il demanda : « N’est-il pas vrai que lorsqu’elle a ses règles, elle ne prie ni ne jeûne ? » Quand ils ont répondu : « Oui, » il a dit : « Cela se rapporte à l’insuffisance de sa religion. » (Bukhari et Mouslim.)
Foi - Mishkat al-Masabih 19
Ce hadith d'Abu Sa'id al-Khudri, enregistré dans Mishkat al-Masabih, nécessite une interprétation savante minutieuse pour éviter les malentendus. L'adresse du Prophète aux femmes n'était pas une condamnation mais un avertissement aimant et un guide spirituel.
Compréhension contextuelle
Le Prophète a parlé pendant l'Aïd, une occasion joyeuse, en utilisant un langage dramatique pour souligner les réalités spirituelles. Ses paroles servent de médecine préventive pour l'âme, un peu comme un médecin avertissant les patients des risques pour la santé.
La « majorité en Enfer » fait référence à la réalité statistique dans le domaine de l'au-delà, et non à la nature féminine inhérente. Cela met en lumière les conséquences graves de maladies spirituelles spécifiques qui nécessitent un remède.
Déficience en intelligence expliquée
La « déficience en intelligence » (nuqsan al-'aql) fait référence à la capacité de témoignage légal, et non à la capacité intellectuelle. En jurisprudence islamique, deux témoins femmes équivalent à un homme dans les affaires financières en raison de la participation généralement moindre des femmes aux transactions commerciales à cette époque.
Cette décision protège les femmes de supporter seules la responsabilité légale dans des domaines où elles peuvent manquer d'expérience pratique, servant d'accommodement légal plutôt que d'un jugement intellectuel.
Déficience en religion clarifiée
La « déficience en religion » (nuqsan al-din) fait référence aux exemptions rituelles pendant les menstruations, et non au statut spirituel. Les femmes menstruées sont exemptées de la prière et du jeûne comme une miséricorde divine, et non une punition.
Cette exemption démontre la compassion d'Allah envers la réalité physiologique des femmes. Les prières manquées n'ont pas besoin d'être rattrapées, tandis que les jeûnes manqués ne nécessitent qu'une compensation, indiquant la légèreté de cette « déficience » religieuse.
Remèdes spirituels prescrits
Le Prophète a spécifiquement prescrit la charité (sadaqah) comme antidote aux maladies spirituelles mentionnées. La générosité purifie la richesse et l'âme, contrant les tendances à l'ingratitude et à la critique.
La gratitude envers les maris représente la gratitude envers Allah, car l'harmonie conjugale reflète la miséricorde divine. L'avertissement sert à élever la conscience spirituelle des femmes et à encourager le développement positif du caractère.