عَنْ عَائِشَةَ قَالَتْ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: «مَنْ أَحْدَثَ فِي أَمْرِنَا هَذَا مَا لَيْسَ مِنْهُ فَهُوَ رد»
Traduction

'Aïcha rapporta que le messager de Dieu avait dit : « Si quelqu’un introduit dans cette affaire quelque chose qui n’en fait pas partie, il est rejeté. » (Bukhari et Mouslim.)

Comment

Le Fondement de la Pureté Islamique

Ce hadith profond de Mishkat al-Masabih 140 établit un principe fondamental dans la jurisprudence islamique : toutes les innovations religieuses non enracinées dans le Coran et la Sunnah sont catégoriquement rejetées. L'expression « cette affaire qui est la nôtre » se réfère spécifiquement aux questions de religion et d'adoration.

Commentaire Savant sur la Bid'ah

Les savants classiques expliquent que le terme « introduit » (ahdatha) se réfère à l'innovation dans les questions religieuses sans précédent authentique. L'imam Nawawi clarifie que de telles innovations sont de deux types : l'innovation blâmable (bid'ah sayyi'ah) et l'innovation louable (bid'ah hasanah) dans les affaires mondaines, mais dans l'adoration pure, toute addition est rejetée.

Ibn Rajab al-Hanbali élabore que ce hadith sert de grand fondement pour distinguer la Sunnah authentique des pratiques inventées. Le rejet s'applique à la fois dans ce monde - où de tels actes ne sont pas récompensés - et dans l'Au-delà - où ils n'apportent aucun bénéfice à leur auteur.

Implications Pratiques pour la Foi

Cet enseignement protège la pureté de l'adoration islamique des altérations humaines et des influences culturelles. Il assure que la religion reste telle que révélée, préservant la distinction entre ce qui vient véritablement de Dieu et ce qui provient du désir humain ou de l'ignorance.

Les savants soulignent que ce principe s'applique particulièrement aux actes d'adoration ('ibadat), où la règle générale est l'interdiction à moins qu'il n'y ait une preuve spécifique de sa légitimité. En revanche, les affaires mondaines sont généralement permises à moins d'être spécifiquement interdites.