عَنْ عُبَادَةَ بْنِ الصَّامِتِ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قَالَ: سَمِعْتُ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَقُولُ: «مَنْ شَهِدَ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَأَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ اللَّهِ حَرَّمَ الله عَلَيْهِ النَّار»
Traduction

Mu’adh b. Jabal a dit qu’il a entendu le messager de Dieu dire : « Celui qui rencontre son Seigneur sans rien Lui associer, qui a observé les cinq fois de la prière et qui a jeûné pendant le Ramadan sera pardonné. » Mu’adh demanda s’il ne devait pas leur annoncer la bonne nouvelle, mais on lui dit de les laisser continuer à faire de [bonnes] œuvres. Ahmad l’a transmise.

Comment

L'Excellence du Tawhid et des Actes Fondamentaux d'Adoration

Ce noble hadith du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui), transmis par l'Imam Ahmad et enregistré dans Mishkat al-Masabih 47, établit trois piliers fondamentaux qui garantissent le pardon divin et l'entrée au Paradis. Le Messager de Dieu s'adresse à Mu'adh ibn Jabal, l'un des principaux savants parmi les Compagnons, indiquant l'importance de cet enseignement.

Les Trois Conditions pour le Pardon

Première condition : "Celui qui rencontre son Seigneur sans rien Lui avoir associé" - Cela établit la primauté absolue du Tawhid (Unité Divine). Le savant Ibn Rajab al-Hanbali explique que cette condition nie toutes les formes de shirk (polythéisme), à la fois majeures et mineures, assurant que les actes de l'adorateur sont acceptés par Dieu.

Deuxième condition : "A observé les cinq prières" - Les cinq prières quotidiennes constituent le pilier de l'Islam après la profession de foi. L'Imam al-Nawawi commente que cela inclut de les accomplir avec leurs conditions, piliers et obligations appropriés à leurs heures prescrites avec la congrégation lorsque cela est requis.

Troisième condition : "A jeûné pendant le Ramadan" - Cela se réfère à l'observance complète du jeûne du Ramadan avec sincérité, en s'abstenant de tout ce qui rompt le jeûne tout en maintenant une conduite appropriée. Les savants notent que cela inclut à la fois le jeûne physique et le jeûne spirituel de retenir ses membres du péché.

La Sagesse de Retenir la Bonne Nouvelle

Lorsque Mu'adh a demandé la permission de donner aux gens cette heureuse annonce, le Prophète lui a ordonné de "les laisser continuer à faire des œuvres". Les commentateurs classiques comme Ibn Hajar al-Asqalani expliquent cette sagesse profonde : si les gens avaient reçu cette assurance, ils auraient pu devenir complaisants, négligeant d'autres actes d'adoration obligatoires et recommandés. Cet enseignement encourage une lutte continue dans la droiture plutôt qu'une conformité minimale.

Perspectives Savantes sur le Hadith

Le grand maître du hadith al-Mundhiri note que ce hadith démontre comment ces trois actes - maintenir un monothéisme pur, établir la prière et jeûner le Ramadan - servent de fondement sur lequel d'autres bonnes actions sont bâties. Le juriste hanbalite Ibn Qudamah souligne que ces conditions présument que l'individu évite les péchés majeurs, car les péchés majeurs peuvent annuler la récompense de ces actes fondamentaux.

Cet enseignement ne nie pas l'obligation d'autres devoirs islamiques comme la zakah et le hajj pour ceux qui en sont capables, mais met plutôt en lumière ces trois comme les principaux moyens de pardon divin lorsqu'ils sont accomplis avec sincérité et correction.