Il a rapporté que le messager de Dieu a dit : « Aucun d’entre vous ne doit souhaiter ou prier pour la mort avant qu’elle ne vienne à lui. Quand quelqu’un meurt, son espoir est coupé, mais la continuation de la vie d’un croyant ne lui apporte que plus de bien. Les musulmans l’ont transmise.
Exposition de l'Interdiction de Souhaiter la Mort
Ce noble hadith de Sahih Muslim, enregistré dans Mishkat al-Masabih 1599 sous le Livre des Funérailles, contient une sagesse profonde concernant la relation du croyant avec la mort. Le Prophète (ﷺ) interdit explicitement aux musulmans de désirer activement ou de supplier pour la mort avant son temps fixé (ajal).
Fondements Théologiques
L'interdiction découle de la compréhension islamique du décret divin (qadar). Chaque âme a une durée de vie prédéterminée connue seulement d'Allah. Souhaiter la mort constitue une insatisfaction envers le timing d'Allah et représente une forme d'impatience face à la sagesse divine.
Les savants distinguent entre simplement ressentir la difficulté des épreuves de la vie et prier activement pour la mort. Le premier est de la nature humaine, tandis que le second est interdit car il remet en question le timing parfait et la sagesse d'Allah dans le maintien de la vie.
Sagesse derrière l'Interdiction
« Quand on meurt, son espoir est coupé » indique que la mort met fin à l'opportunité de croissance spirituelle. Dans la vie, chaque moment présente des chances de repentance (tawbah), de bonnes actions (hasanat) et de se rapprocher d'Allah par l'adoration.
« La vie prolongée d'un croyant ne lui apporte que plus de bien » révèle que pour le vrai mu'min, une vie prolongée signifie une récompense accrue. Chaque souffle devient une opportunité pour le dhikr, chaque épreuve devient une expiation des péchés, et chaque moment devient une chance d'élever sa station spirituelle.
Exceptions et Qualifications
Les savants classiques mentionnent deux circonstances exceptionnelles où supplier pour la mort peut être permis : lorsqu'on craint la fitnah dans la religion (perdre sa foi) ou lorsqu'on éprouve une douleur physique insupportable sans soulagement. Même alors, la supplication doit être conditionnelle : « Ô Allah, garde-moi en vie si la vie est meilleure pour moi, et prends mon âme si la mort est meilleure pour moi. »
L'attitude appropriée du croyant est de rester content du décret d'Allah tout en se préparant activement à la mort par des actions vertueuses et une repentance sincère, sans hâter ce qu'Allah a retardé.