وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: «مَنْ لَمْ يَدَعْ قَوْلَ الزُّورِ وَالْعَمَلَ بِهِ فَلَيْسَ لِلَّهِ حَاجَةٌ فِي أَنْ يَدَعَ طَعَامَهُ وَشَرَابه» . رَوَاهُ البُخَارِيّ
Traduction

Il a dit qu’alors qu’ils étaient assis avec le Prophète, un homme est venu à lui et lui a dit : « Messager de Dieu, je suis perdu. » Il lui demanda ce qui lui était arrivé et il répondit qu’il avait eu des rapports sexuels avec sa femme pendant qu’il jeûnait. Le messager de Dieu lui demanda alors s’il pouvait libérer un esclave, mais il répondit qu’il ne le pouvait pas. Il demanda s’il pouvait jeûner deux mois consécutifs, mais il répondit qu’il ne le pouvait pas. Il demanda s’il pouvait fournir de la nourriture à soixante pauvres, et quand il répondit qu’il ne le pouvait pas, il lui dit de s’asseoir. Le Prophète attendit alors un moment, et pendant ce temps, on lui apporta un 'araq contenant des dattes, un 'araq étant un énorme panier.* Il demanda où était l’homme qui l’avait interrogé, et quand il répondit : « [Me voici] », il dit : « Prends ceci et donne-le comme sadaqa. » L’homme répondit : « Dois-je le donner à quelqu’un qui est plus pauvre que moi, messager de Dieu ? Je jure par Dieu qu’il n’y a pas de famille plus pauvre que la mienne entre les deux plaines de lave de Médine, c’est-à-dire les deux harras. Le Prophète se mit alors à rire de sorte que ses dents devinrent visibles et dit : « Donne-le à manger à ta famille. » *Pour expliquer le mot 'arak, la tradition l’appelle un hugh miktal. Le miktal était un panier contenant quinze sa. On dit également qu’il avait le double de cette capacité. (Bukhari et Mouslim.)

Comment

L'Incident de la Violation du Jeûne

Cette narration de Mishkat al-Masabih 2004 présente une leçon profonde concernant l'expiation (kaffārah) pour avoir intentionnellement rompu le jeûne du Ramadan par des rapports sexuels. La déclaration de l'homme "Je suis perdu" reflète sa profonde détresse spirituelle et sa reconnaissance de la gravité de sa violation.

Hiérarchie de l'Expiation

Le Prophète (que la paix soit sur lui) a présenté trois options dans un ordre décroissant de mérite : libérer un esclave, jeûner deux mois consécutifs, ou nourrir soixante pauvres. Cette hiérarchie démontre l'approche graduée de l'islam envers le repentir, accommodant différentes capacités tout en maintenant la sainteté du jeûne.

Miséricorde Divine et Sagesse Pratique

Lorsque l'homme n'a pas pu accomplir aucune expiation, le Prophète ne l'a pas condamné mais a fourni une solution pratique avec les dattes. Son rire en entendant la revendication de pauvreté de l'homme n'était pas une moquerie mais reflétait la joie de la miséricorde de Dieu et la situation honnête de l'homme.

Dimensions Légales et Spirituelles

Les savants notent que ce cas établit que les rapports sexuels intentionnels pendant les heures de jeûne nécessitent une kaffārah, contrairement à la simple consommation de nourriture ou de boisson. L'instruction finale de "nourrir votre famille" transforme l'expiation en subsistance pour son propre ménage, montrant la compassion pratique de l'islam envers les difficultés authentiques.

Clarification de la Mesure

Le 'araq (panier) contenait environ quinze ṣā' (environ 30-35 kg de dattes), suffisant pour nourrir soixante personnes. Ce détail de mesure assure une mise en œuvre correcte de la décision tout en démontrant la précision des traditions juridiques islamiques.