وَعَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا قَالَتْ: إِنَّ حَمْزَةَ بْنَ عَمْرٍو الْأَسْلَمِيَّ قَالَ لِلنَّبِيِّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ أَصُومُ فِي السَّفَرِ وَكَانَ كَثِيرَ الصِّيَامِ. فَقَالَ: «إِنْ شِئْتَ فَصم وَإِن شِئْت فَأفْطر»
Traduction

'A’isha a dit que Hamza b. 'Amr al-Aslami, qui était très dévoué au jeûne, a demandé au Prophète s’il devait jeûner lors d’un voyage, et a reçu la réponse : « Jeûnez si vous voulez, ou rompez votre jeûne si vous le souhaitez. » (Bukhari et Mouslim.)

Comment

Commentaire sur la Permissibilité du Jeûne Pendant le Voyage

Ce récit de la Mère des Croyants, 'A'isha, concernant Hamza ibn 'Amr al-Aslami, établit un principe fondamental dans les règles juridiques islamiques (ahkam) relatives au jeûne pendant le voyage. La réponse du Prophète, "Jeûne si tu veux, ou romps ton jeûne si tu veux," démontre la miséricorde divine et la facilité accordées par Allah dans Sa loi sacrée.

La Règle Légale (Hukm) et Sa Sagesse

Le texte explicite (nass) indique que le jeûne pendant le voyage est une question de choix (rukhsah), et non d'obligation. Cette règle s'applique que le voyage soit facile ou difficile, bien que les savants aient divergé sur des conditions spécifiques.

La sagesse derrière cette concession est de prévenir la difficulté (mashaqqah) pour la oumma musulmane. Le voyage lui-même implique un effort physique et une difficulté potentielle ; imposer le jeûne par-dessus cela constituerait un fardeau indu, contrairement au principe fondamental selon lequel "Allah veut la facilité pour vous, et ne veut pas la difficulté pour vous" (Coran 2:185).

Distinction Entre le Voyageur et le Résident

Ce hadith distingue le statut légal du voyageur (musafir) de celui du résident (muqim). Alors que le résident est obligé de jeûner pendant le Ramadan, le voyageur reçoit une licence pour reporter cette obligation et rattraper les jours manqués plus tard, comme clarifié dans d'autres textes (Coran 2:184-185).

Le choix donné à Hamza, un homme connu pour sa dévotion au jeûne, montre que même pour les plus dévots, la concession reste valide et prendre l'option plus facile n'est pas une déficience dans la foi, mais une acceptation de la miséricorde d'Allah.

Consensus des Savants et Différences

Il y a un consensus (ijma') parmi les savants qu'il est permis à un voyageur de rompre son jeûne. Cependant, ils ont divergé sur ce qui est supérieur : jeûner ou rompre le jeûne. La majorité estime que rompre le jeûne est supérieur si le voyage est difficile, tandis que jeûner est supérieur si le voyage est facile, basé sur le principe de choisir la plus facile de deux bonnes actions lorsqu'aucune préférence spécifique n'est énoncée par le Législateur.