عَنْ عَائِشَةَ قَالَتْ: كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَصُومُ حَتَّى نَقُولَ: لَا يُفْطِرُ وَيُفْطِرُ حَتَّى نَقُولَ: لَا يَصُومُ وَمَا رَأَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ اسْتكْمل صِيَام شهر قطّ إِلَّا رَمَضَانَ وَمَا رَأَيْتُهُ فِي شَهْرٍ أَكْثَرَ مِنْهُ صِيَامًا فِي شَعْبَانَ وَفِي رِوَايَةٍ قَالَتْ: كَانَ يَصُوم شعْبَان كُله وَكن يَصُوم شعْبَان إِلَّا قَلِيلا
Traduction

Il a rapporté que le messager de Dieu a dit : « Il n’y a pas de jeûne à observer pendant deux jours, al-Fitr et al-Adha. Dans la tradition précédente, an-nahr est utilisé là où al-Adha est utilisé ici. Al-Adha signifie littéralement les victimes. (Bukhari et Mouslim.)

Comment

L'Interdiction du Jeûne les Jours de l'Aïd

Ce hadith de Mishkat al-Masabih (2049) établit une interdiction fondamentale dans la loi islamique : le jeûne est strictement interdit les deux jours de l'Aïd - l'Aïd al-Fitr (marquant la fin du Ramadan) et l'Aïd al-Adha (la Fête du Sacrifice).

Commentaire des Savants sur l'Interdiction

Les savants s'accordent unanimement à dire que le jeûne ces deux jours est haram (interdit). L'Aïd al-Fitr suit l'achèvement du jeûne obligatoire du Ramadan, tandis que l'Aïd al-Adha a lieu pendant les jours du pèlerinage du Hajj. Les deux sont des occasions de célébration, de gratitude et de culte communautaire.

La sagesse derrière cette interdiction réside dans le fait que ces jours sont désignés pour festoyer, célébrer et exprimer de la gratitude envers Allah. Le jeûne contredirait l'essence même de ces fêtes, qui sont destinées à être des occasions de joie, de rassemblement communautaire et de souvenir des bénédictions d'Allah.

Clarification Linguistique

Les termes "al-Fitr" et "al-Adha" sont conservés en arabe pour maintenir leur signification légale et théologique précise. "Al-Adha" se réfère spécifiquement aux animaux sacrificiels offerts pendant cette fête, soulignant l'aspect rituel de la célébration qui rend le jeûne inapproprié.

Implications Légales

Si quelqu'un jeûnait ces jours, son jeûne serait invalide et pécheur. L'interdiction est si emphatique que même si quelqu'un avait un jeûne volontaire en cours, il serait tenu de le rompre à l'arrivée du jour de l'Aïd. Cette règle s'applique à tous les musulmans, qu'ils aient effectué le Hajj ou non.