Quand je me trouvai dans les rangs à la bataille de Badr, je regardai à ma droite et à ma gauche, et quand je vis que j’étais entre deux jeunes hommes des Ansar, j’aurais souhaité être entre des hommes plus forts qu’eux. L’un d’eux m’a pincé et m’a dit : « Connaissez-vous Abou Jahl, mon oncle ? » et j’ai répondu : « Oui, mais que voulez-vous de lui, neveu ? » Il a dit : « On m’a dit qu’il insulte le Messager de Dieu. Par celui dans la main duquel est mon âme, si je le vois, je ne le quitterai pas jusqu’à ce que celui de nous qui doit mourir le premier ne meure. J’en fus étonné, puis l’autre me pinça et me dit la même chose. Peu de temps après, j’ai vu Abou Jahl qui se promenait parmi les gens et j’ai dit : « Regardez, c’est l’homme dont vous parliez. » Ils se précipitèrent alors vers lui avec leurs épées et le frappèrent jusqu’à ce qu’ils le tuent, après quoi ils allèrent trouver le Messager de Dieu et l’informèrent. Il a demandé lequel d’entre eux l’avait tué et ils ont tous deux affirmé l’avoir fait. Il leur demanda alors s’ils avaient essuyé leurs épées, et quand ils répondirent que non, il regarda les épées et dit : « Vous l’avez tué tous les deux. » Le Messager de Dieu décida alors que ce qui lui avait été pris devait aller à Mu’adh b. 'Amr b. al-Jamuh. Les deux hommes étaient Mu’adh b. 'Amr b. al-Jamah et Mu’adh b. 'Afra'.* *'Afra' était sa mère. Son père était al-Harith. (Bukhari et Muslim.)