عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: «مَنْ أَطَاعَنِي فَقَدْ أَطَاعَ اللَّهَ وَمَنْ عَصَانِي فَقَدْ عَصَى اللَّهَ وَمَنْ يُطِعِ الْأَمِيرَ فَقَدْ أَطَاعَنِي وَمَنْ يَعْصِ الْأَمِيرَ فَقَدْ عَصَانِي وَإِنَّمَا الْإِمَامُ جُنَّةٌ يُقَاتَلُ مِنْ وَرَائِهِ وَيُتَّقَى بِهِ فَإِنْ أَمَرَ بِتَقْوَى اللَّهِ وَعَدَلَ فَإِنَّ لَهُ بِذَلِكَ أَجْرًا وَإِنْ قالَ بغَيرِه فَإِن عَلَيْهِ مِنْهُ»
Traduction

Abu Huraira a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Celui qui m’obéit a obéi à Dieu et celui qui me désobéit a désobéi à Dieu ; Celui qui obéit au commandant m’a obéi et celui qui désobéit au commandant m’a désobéi. L’imam n’est qu’un bouclier derrière lequel se livrent des combats et par qui l’on cherche protection ; Donc, s’il commande la piété et agit avec justice, il aura une récompense pour cela, mais s’il a un autre point de vue, il sera pour autant considéré comme coupable. (Bukhari et Muslim.)

Comment

Les Bureaux du Commandant et du Qadi

Un commentaire de Mishkat al-Masabih sur le Hadith 3661

La Chaîne de l'Obéissance

Le Prophète établit une hiérarchie sacrée : l'obéissance à lui constitue l'obéissance à Allah, et l'obéissance au commandant légitime constitue l'obéissance à lui. Cela établit l'obligation religieuse d'obéir à l'autorité légitime.

Cette chaîne préserve l'ordre religieux et politique, empêchant le chaos et assurant la mise en œuvre de la loi divine par les canaux appropriés de l'autorité.

L'Imam en Tant que Bouclier

La métaphore de l'imam en tant que bouclier indique sa fonction protectrice pour la communauté. Il sert de barrière contre les menaces externes et les discordes internes, tout comme un bouclier protège le guerrier au combat.

Cette protection s'étend à la fois à la sécurité physique et à l'intégrité religieuse, car l'imam est responsable de maintenir les conditions dans lesquelles les musulmans peuvent pratiquer correctement leur foi.

Conditions et Limites

L'obéissance au commandant est conditionnelle à son adhésion à la piété et à la justice. S'il ordonne la droiture, l'obéissance est obligatoire et apporte une récompense.

Cependant, si le commandant ordonne la désobéissance à Allah, l'obéissance n'est pas requise. Le hadith indique qu'un tel dirigeant portera le péché de son égarement tandis que les suiveurs ne sont pas obligés de se conformer à des commandements illégaux.

Interprétation Savante

Les savants classiques comme Ibn Hajar et An-Nawawi expliquent que ce hadith établit l'obligation d'obéir aux dirigeants musulmans dans les affaires n'impliquant pas le péché, tout en maintenant le principe qu'il n'y a pas d'obéissance aux créatures dans la désobéissance au Créateur.

La métaphore du "bouclier" souligne que même un dirigeant imparfait est préférable au chaos qui résulterait du rejet total de l'autorité, à condition qu'il maintienne le cadre islamique de base.