'Ali a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Aucune obéissance ne doit être donnée dans le cas d’un acte de désobéissance à Dieu, l’obéissance ne doit être donnée que pour ce qui est digne de confiance. » (Bukhari et Muslim.)
Les Bureaux du Commandant et du Qadi - Mishkat al-Masabih 3665
Cette tradition de l'Imam 'Ali, transmise à la fois dans Sahih al-Bukhari et Sahih Muslim, établit un principe fondamental dans la gouvernance islamique et la responsabilité individuelle. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) déclare : "Aucune obéissance n'est à donner dans le cas d'un acte de désobéissance à Dieu, l'obéissance n'est à donner que concernant ce qui est réputé."
Commentaire Savant (Sharh)
Ce hadith établit l'interdiction absolue d'obéir à tout être créé dans les matières qui constituent une désobéissance au Créateur. L'expression "ma'ruf" (ce qui est réputé) se réfère à tout ce qui est reconnu comme bon et juste selon la loi islamique, englobant à la fois les obligations religieuses et la conduite éthique universellement reconnue.
Les savants classiques comme l'Imam Nawawi expliquent que ce principe s'applique universellement - aux dirigeants, aux commandants militaires, aux parents et à tous ceux en position d'autorité. Lorsqu'un ordre contredit la loi divine, le musulman est obligé de désobéir à cet ordre spécifique tout en maintenant une conduite appropriée envers la figure d'autorité.
Ibn Hajar al-Asqalani élaboré que cet enseignement empêche le suivi aveugle et préserve la responsabilité morale individuelle. La limitation de l'obéissance au "ma'ruf" garantit que la gouvernance islamique reste ancrée dans la guidance divine plutôt que dans la volonté humaine arbitraire.
Implications Légales
Cette décision forme la base de la désobéissance civile légitime dans la jurisprudence islamique. Un soldat doit refuser un ordre de tuer des non-combattants. Un citoyen doit rejeter l'ordre d'un dirigeant de suspendre les prières obligatoires. Un employé doit décliner les instructions de s'engager dans des transactions frauduleuses.
Les savants de Mishkat al-Masabih soulignent que ce principe protège à la fois l'intégrité religieuse et la justice sociale, assurant que l'autorité sert de moyen pour établir la loi de Dieu plutôt que de la saper.