Umm Salama a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Vous aurez des commandants dont vous approuverez certains et dont vous désapprouverez d’autres. Celui qui exprime sa désapprobation est innocent et celui qui ressent de la désapprobation est en sécurité, mais celui qui est satisfait et les suit... Ses auditeurs l’interrompirent : « Ne combattrons-nous pas avec eux ? » mais il répondit : « Non, tant qu’ils prient ; Non, tant qu’ils prient. Cela signifie quelqu’un qui ressent de la désapprobation dans son cœur et exprime de la désapprobation dans son cœur. Muslim l’a transmise.
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Un commentaire sur le hadith de Mishkat al-Masabih 3671 par Imam Mishkat al-Masabih
Analyse Textuelle
Le noble hadith transmis par Umm Salama établit des principes cruciaux concernant l'interaction des musulmans avec les dirigeants. Le Prophète ﷺ catégorise les dirigeants en deux types : ceux dont la conduite mérite l'approbation et ceux dont les actions justifient la désapprobation.
La phrase "vous approuverez et désapprouverez" indique que l'évaluation des dirigeants est inévitable et nécessaire, basée sur leur adhésion aux principes islamiques.
Trois Niveaux de Réponse
Premier : Exprimer la désapprobation verbalement tout en conservant la capacité - cette personne est "innocente" (bari') du péché car elle remplit son devoir d'ordonner le bien et d'interdire le mal.
Deuxième : Ressentir la désapprobation dans le cœur sans expression verbale - cette personne reste "saine" (salim) du péché, préservant sa foi par le rejet interne du mal.
Troisième : Plaisir et suivi des dirigeants corrompus - le hadith laisse délibérément cette conséquence non énoncée, indiquant un grave danger spirituel nécessitant une réflexion.
Conditions pour l'Obéissance
La question des Compagnons sur le combat reflète leur zèle pour la droiture. La réponse du Prophète établit le principe fondamental : l'obéissance reste obligatoire tant que les dirigeants maintiennent la prière.
"Non, tant qu'ils prient" répété pour l'emphase, indique que l'établissement de la salât représente le seuil minimum de légitimité islamique. Cela préserve l'unité communautaire tout en permettant la critique interne et la réforme.
Interprétation Savante
Les savants classiques interprètent la "prière" comme le maintien de la forme extérieure de l'islam, pas nécessairement la piété personnelle. L'interdiction de la rébellion s'applique même aux dirigeants pécheurs, sauf s'ils commettent une mécréance claire.
Le hadith équilibre deux principes essentiels : l'obligation de s'opposer au mal tout en maintenant la stabilité politique et en évitant la discorde civile (fitna). La désapprobation sincère préserve la responsabilité individuelle sans nécessiter une confrontation violente.