Abu Sa’id al-Khudri a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Lorsque l’allégeance est prêtée à deux califes, tuez le second d’entre eux. La tradition est dirigée contre la possibilité que deux califes détiennent le pouvoir en même temps, même si les zones peuvent être très distinctes.
Les Bureaux du Commandant et du Qadi - Mishkat al-Masabih 3676
Un commentaire du point de vue savant islamique classique sur l'interdiction de la double direction dans la communauté musulmane.
Analyse Textuelle
Le hadith transmis par l'Imam Muslim via Abu Sa'id al-Khudri établit le principe fondamental de l'unité politique en Islam. Le commandement de « tuer le second » est compris par les savants classiques comme l'interdiction la plus forte possible contre la division dans le leadership.
La phrase « lorsque l'allégeance est prêtée à deux califes » indique que l'interdiction s'applique même lorsque les deux prétendants ont une bay'ah légitime (serment d'allégeance) de leurs partisans respectifs.
Interprétation Juridique
Les juristes classiques de toutes les grandes écoles s'accordent à dire que l'Oumma musulmane ne peut avoir deux califes simultanément reconnus, même s'ils règnent sur des territoires géographiquement séparés. Cette décision préserve l'unité de la communauté musulmane et empêche les conflits civils.
L'instruction de « tuer le second » est interprétée par la plupart des savants comme signifiant combattre et résister au prétendant ultérieur jusqu'à ce que l'unité soit rétablie sous une autorité légitime. Certains juristes la comprennent littéralement lorsque la situation conduit à une fitnah (discorde civile) qui menace la stabilité de la communauté.
Contexte Historique
Cette décision était particulièrement pertinente pendant les périodes de fragmentation politique dans l'histoire islamique. Les savants ont appliqué ce principe pour résoudre les conflits entre les prétendants concurrents au leadership, en priorisant toujours l'unité de la communauté musulmane par rapport aux intérêts régionaux ou personnels.
La tradition sert de principe constitutionnel pour la gouvernance islamique, garantissant que l'autorité politique reste unifiée et empêchant la division qui affaiblit la communauté musulmane à la fois politiquement et spirituellement.