Ibn Mas’ud a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Si quelqu’un jure fermement, 1 agit méchamment par là, et s’approprie par là un bien appartenant à un musulman, Dieu sera en colère lorsqu’il le rencontrera le jour de la résurrection. » Et Dieu a envoyé la vérification de cela : « Ceux qui troquent pour peu de prix l’alliance de Dieu et leurs serments »2. (Bukhari et Muslim.) 1. Ou un serment qu’il est obligé de prêter.2. Coran, 3:77
Les Bureaux du Commandant et du Qadi
Mishkat al-Masabih 3759
Exposition du Hadith
Ce noble hadith, transmis par le Compagnon Abdullah ibn Mas'ud et enregistré dans les collections authentiques de Bukhari et Muslim, aborde le péché grave de prêter de faux serments pour s'emparer injustement des biens des musulmans. Le Messager de Dieu ﷺ avertit qu'un tel acte provoque la colère d'Allah au Jour de la Résurrection.
L'expression "prête un serment ferme" se réfère à celui qui délibérément prête un serment solennel, sachant qu'il est faux, avec l'intention d'usurper ce qui appartient légitimement à un autre croyant. Cela constitue à la fois un parjure et une oppression, deux péchés majeurs dans la loi islamique.
Vérification Coranique
Comme mentionné dans le hadith, Allah a révélé la vérification de cet avertissement dans la Sourate Al-Imran (3:77) : "En vérité, ceux qui échangent l'alliance d'Allah et leurs [propres] serments contre un petit prix n'auront aucune part dans l'Au-delà." Ce verset confirme que ceux qui traitent les alliances divines et les serments comme des affaires triviales pour un gain mondain ont rompu leur lien avec la miséricorde divine.
Implications Légales et Éthiques
Les savants expliquent que ce hadith établit l'inviolabilité des biens musulmans et la sainteté des serments. Un qadi (juge) doit être particulièrement prudent lorsqu'il administre des serments dans les procédures légales, en veillant à ce qu'ils ne soient pas utilisés comme des instruments d'injustice.
La gravité de ce péché réside dans sa nature composée : il combine le faux témoignage, la violation de la confiance, l'oppression et le manque de respect pour le nom d'Allah. Le coupable non seulement lèse son frère musulman mais viole aussi son alliance avec Allah.
Conséquences Spirituelles
La mention de la colère d'Allah indique la conséquence ultime de telles actions. Contrairement à la colère humaine qui peut être temporaire, la colère divine a des implications éternelles. Cela sert de puissant dissuasif pour ceux qui occupent des postes d'autorité, en particulier les commandants et les juges qui pourraient être tentés d'utiliser leur pouvoir injustement.
Le savant vertueux devrait souligner que le repentir de tels péchés nécessite à la fois de restituer les biens pris injustement à leur propriétaire et de rechercher le pardon sincère d'Allah.