Ibn 'Abbas a dit que le Messager de Dieu a donné une décision sur la base d’un serment et d’un seul témoin. Muslim l’a transmise.
Les Bureaux du Commandant et du Qadi - Mishkat al-Masabih 3763
Un commentaire classique sur le hadith rapporté par Ibn 'Abbas concernant les décisions judiciaires basées sur le serment et le témoin unique.
Analyse Textuelle
La décision du Prophète démontre une flexibilité dans les procédures judiciaires lorsque les preuves complètes ne sont pas disponibles. Cela représente une voie médiane entre les exigences strictes en matière de preuves et le rejet complet des réclamations.
Le serment sert de renforcement religieux et légal du témoignage du demandeur, tandis que le témoin unique fournit une corroboration partielle de la validité de la réclamation.
Principes Juridiques
Cette décision établit que dans certaines affaires civiles, une combinaison de serment et de témoin unique peut suffire lorsque deux témoins ne sont pas disponibles.
Les savants diffèrent sur l'application : les Hanafites le restreignent aux affaires de propriété, tandis que les Chafi'ites l'étendent à d'autres réclamations civiles. Le poids du serment varie selon l'école - certains le traitent comme équivalent à un deuxième témoin, d'autres comme une preuve supplémentaire.
Interprétation Savante
Al-Nawawi explique que ce hadith démontre la sagesse du Prophète dans l'équilibrage des droits - protégeant les défendeurs contre les fausses réclamations tout en assurant que les plaignants aient accès à la justice.
Ibn Qudamah note que cette décision s'applique particulièrement lorsque le demandeur est connu pour sa piété et que la réclamation semble crédible, le serment servant de dissuasion spirituelle contre le mensonge.
Application Pratique
Les Qadis ont historiquement appliqué ce principe dans les cas impliquant une documentation manquante ou des témoins indisponibles, exigeant des conditions strictes pour prévenir les abus.
Les tribunaux islamiques modernes maintiennent cette procédure pour certains litiges civils, en particulier lorsque les preuves écrites font défaut mais que le témoignage oral suggère un mérite dans la réclamation.