'Abis b Rabi’a a dit qu’il a vu 'Umar embrasser la pierre et dire : « Je sais avec certitude que tu es une pierre qui ne peut ni être bénéfique ni blesser, et si je n’avais pas vu le messager de Dieu t’embrasser, je ne t’aurais pas embrassé. » (Boukharl et Muslim.)
Les Rites du Pèlerinage - Mishkat al-Masabih 2589
Ce récit de 'Abis ibn Rabi'a concernant le vénérable Calife 'Umar ibn al-Khattab embrassant la Pierre Noire démontre une méthodologie juridique islamique profonde. Les compagnons comprenaient que les actes d'adoration nécessitent une autorisation divine, soit par un texte coranique explicite, soit par un précédent prophétique (Sunnah).
La déclaration de 'Umar "Je sais avec certitude que tu es une pierre qui ne peut ni bénéficier ni nuire" établit la doctrine islamique fondamentale du tawhid - que tout pouvoir appartient à Allah seul. Les objets créés ne possèdent aucun pouvoir inhérent, éliminant ainsi tout soupçon d'adoration de la pierre.
Sa qualification "si je n'avais pas vu le messager de Dieu t'embrasser, je ne t'aurais pas embrassée" illustre le principe de suivre la tradition prophétique sans rationalisation. Cela établit l'embrassement de la Pierre Noire comme un acte de Sunnah confirmé pendant le tawaf, représentant la loyauté envers le guide complet du Prophète Muhammad.
Les savants expliquent que cet acte symbolise le renouvellement de l'alliance avec Allah, car la Pierre est considérée comme venant du paradis et témoignera pour ceux qui l'ont touchée sincèrement au Jour du Jugement. Le rituel démontre une soumission parfaite aux commandements divins, indépendamment de la compréhension personnelle.