Le temps a accompli un cycle jusqu’à la forme du jour où Dieu a créé les cieux et la terre. L’année contient douze mois dont quatre sont sacrés, dont trois consécutifs, à savoir Dhul Qa’da, Dhul Hijja. et Muharram, et aussi le Rajab de Mudar qui se trouve entre Jumada et Sha’ban. Le mois de Rajab est ici lié à la tribu nord-arabique de Mudar parce qu’on dit qu’ils l’ont grandement honoré et n’ont jamais brisé sa nature sacrée. On dit que la référence précise à sa place parmi les mois a pour but d’écarter tout doute à son sujet en raison de la pratique antérieure d’intercaler périodiquement un mois) Il demanda : « Quel mois est-ce ? » et quand les gens répondirent que Dieu et Son messager savaient mieux, il garda le silence de sorte qu’ils pensèrent qu’il lui donnerait un nouveau nom. mais il dit : « N’est-ce pas Dhul Hijja ? » et ils répondirent que c’était le cas. Il demanda : « Quelle est cette ville ? » et quand les gens répondirent que Dieu et Son apôtre savaient le mieux, il resta silencieux de sorte qu’ils pensèrent qu’il lui donnerait un nouveau nom, mais il dit : « N’est-ce pas al-Balda ? » ( Ce mot apparaît un certain nombre de fois dans le Coran dans le sens général d’un district, mais en 27, 91 il est utilisé surtout de la Mecque qui y est appelée « ce quartier (balda) ». Dans la tradition, le mot semble être utilisé comme s’il s’agissait d’un nom propre) et ils ont répondu que c’était le cas. Il demanda : « Quel jour est-ce ? » et quand les gens répondirent que Dieu et Son messager savaient mieux, il resta silencieux de sorte qu’ils pensèrent qu’il lui donnerait un nouveau nom, mais il dit : « N’est-ce pas le jour du sacrifice ? » et ils répondirent que c’était le cas. Il a dit : « Vos vies, vos biens et votre honneur doivent être considérés par vous avec un caractère sacré comme celui de ce jour qui est le vôtre dans votre ville, de ce mois qui est le vôtre. Tu rencontreras ton Seigneur, et Il t’interrogera sur tes actes. Oh, ne redevenez pas, après ma mort, des gens qui s’égarent, se décapitant les uns les autres. Ai-je transmis le message ? Quand ils lui répondirent qu’il l’avait fait, il dit : « Ô Dieu, témoigne ; et que celui qui est présent le transmette à celui qui est absent, car plus d’un à qui l’on transmet un message a une mémoire plus vive que celui qui l’entend. Bukhari et Muslim.
Les Rites du Pèlerinage - Mishkat al-Masabih 2659
Ce sermon profond prononcé lors du Pèlerinage d'Adieu établit les fondements sacrés du temps islamique, de l'espace et de la sainteté humaine. Le Prophète ﷺ utilise magistralement le procédé rhétorique de la question pour souligner la nature éternelle des ordonnances divines.
Le Temps Sacré et Sa Préservation
La déclaration que le temps a achevé son cycle signifie l'abolition de la pratique pré-islamique de l'intercalation (nasi'), qui déformait les mois sacrés. En affirmant le cycle lunaire de douze mois établi à la création, le Prophète ﷺ a restauré l'ordre divin primordial.
Les quatre mois sacrés—Dhul Qa'da, Dhul Hijja, Muharram (consécutifs) et Rajab (singulier)—conservent leur sainteté en tant que périodes divinement ordonnées où la guerre est interdite et la dévotion spirituelle est accentuée. La mention spécifique de « Rajab de Mudar » confirme sa position fixe, éliminant toute confusion due aux manipulations païennes antérieures.
La Géographie Sacrée et la Sainteté Humaine
Le triple questionnement sur le mois, la ville et le jour établit une hiérarchie de sainteté qui culmine dans la protection de la vie humaine. La désignation de La Mecque comme « al-Balda » (le District) fait écho à son titre coranique, confirmant son statut sacré éternel.
La sagesse ultime émerge dans la déclaration que la vie humaine, la propriété et l'honneur partagent la même inviolabilité que le jour sacré dans le mois sacré dans la ville sacrée. Cela établit le fondement des droits humains islamiques—que la sainteté est inhérente à la condition humaine elle-même.
La Responsabilité Eschatologique
Le rappel de rencontrer Allah et d'être responsable des actions relie les actions temporelles aux conséquences éternelles. L'avertissement contre un retour à l'ignorance pré-islamique, en particulier la guerre intertribale, sert de mise en garde perpétuelle contre la régression morale.
L'appel final au témoignage et à la transmission établit la chaîne de connaissance (isnad) qui préservera les enseignements islamiques pour les générations. L'idée que « beaucoup de ceux à qui un message est transmis ont une mémoire plus retenue que celui qui entend » reconnaît la sagesse divine dans la transmission orale et la responsabilité à la fois de l'enseignant et de l'étudiant.