Oussama b. Sharik a raconté que lorsqu’on a demandé au messager de Dieu s’ils devaient utiliser un traitement médical, il a répondu : « Oui, serviteurs de Dieu, utilisez un traitement médical, car Dieu n’a pas créé une maladie sans lui avoir désigné un remède, à l’exception d’une maladie ; c’est-à-dire la vieillesse. Ahmad, Tirmidhi et Abu Dawud l’ont transmise.
Médecine et Sortilèges - Mishkat al-Masabih 4532
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Toute louange est à Dieu, Seigneur des mondes, et que les bénédictions et la paix soient sur notre maître Muhammad, sa famille et ses compagnons.
Texte et Transmission du Hadith
Le noble hadith rapporté par Usama ibn Sharik (que Dieu soit satisfait de lui) indique que lorsque le Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions soient sur lui) a été interrogé sur la nécessité de rechercher un traitement médical, il a répondu : « Oui, serviteurs de Dieu, utilisez le traitement médical, car Dieu n'a pas créé de maladie sans en désigner un remède, à l'exception d'une maladie ; à savoir, la vieillesse. »
Cette tradition a été transmise par des chaînes de narration solides par l'Imam Ahmad dans son Musnad, l'Imam al-Tirmidhi dans son Sunan, et l'Imam Abu Dawud dans son Sunan, indiquant son authenticité et sa fiabilité.
Commentaire sur la Sagesse Divine en Médecine
L'instruction du Prophète de rechercher un traitement médical démontre que l'islam encourage l'utilisation de moyens permis (asbab) tout en maintenant la confiance en Dieu (tawakkul). L'affirmation confirme que pour chaque maladie, Dieu a créé un remède, reflétant la sagesse et la miséricorde divines. Cela établit le principe que rechercher une guérison ne contredit pas la foi au décret divin (qadar), mais le complète plutôt.
Les savants expliquent que ce hadith encourage l'enquête scientifique et la recherche médicale, car découvrir des remèdes revient essentiellement à dévoiler ce que Dieu a déjà créé. La poursuite des connaissances médicales devient ainsi un acte d'adoration lorsqu'elle est faite avec une intention appropriée.
L'Exception de la Vieillesse
L'exception de la vieillesse (shaykhu-khah) des maladies curables est profondément significative. Les commentateurs classiques expliquent que le vieillissement n'est pas une maladie au sens conventionnel, mais une progression naturelle vers le terme fixé (ajal) que Dieu a décrété pour chaque âme. Bien que les symptômes du vieillissement puissent être atténués, le processus lui-même ne peut être inversé, servant de rappel constant de la mortalité et de la nature transitoire de la vie mondaine.
Cette exception enseigne aux musulmans d'accepter le cours naturel de la vie tout en les encourageant simultanément à rechercher un traitement pour les maladies évitables et curables. Elle établit un équilibre entre les soins de santé proactifs et l'acceptation spirituelle de la volonté divine.
Implications Juridiques et Théologiques
Ce hadith établit la position juridique islamique selon laquelle rechercher un traitement médical est recommandé (mustahabb) et dans certains cas obligatoire (wajib) lorsque négliger le traitement causerait un préjudice. Les savants en déduisent que les musulmans ne doivent pas négliger leur santé en se basant sur une fausse compréhension de la confiance en Dieu.
Les implications théologiques incluent : l'affirmation de la connaissance et de la sagesse complètes de Dieu ; la démonstration de la miséricorde divine en fournissant des remèdes ; et la clarification que l'utilisation de moyens permis ne diminue pas la foi au décret divin, mais remplit plutôt le but de la création de Dieu.
Applications Pratiques
En termes pratiques, cet enseignement encourage les musulmans à : maintenir une bonne santé grâce à des mesures préventives ; rechercher des soins médicaux qualifiés en cas de maladie ; soutenir la recherche médicale et les institutions de santé ; et combiner le traitement physique avec des remèdes spirituels tels que la prière, la récitation du Coran et la supplication.
L'approche globale intègre le bien-être physique avec la santé spirituelle, reconnaissant que la guérison complète vient uniquement de Dieu, tandis que le traitement médical sert de moyen par lequel la miséricorde divine opère.