Il a rapporté que le messager de Dieu a dit : « Il n’y a pas d’infection, pas de hama, ni de serpent dans un ventre affamé. » Un Arabe nomade demanda : « Messager de Dieu, comment se fait-il que lorsque les chameaux sont dans le sable comme s’ils étaient des gazelles* et qu’un chameau galeux vient parmi eux, il leur donne la gale ? » Le messager de Dieu répondit : « Qui a infecté le premier ? » Bukhari l’a transmise.* La comparaison est utilisée pour indiquer la clarté de leur peau.
Médecine et Sortilèges - Mishkat al-Masabih 4578
Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Clément. Ce noble hadith de Sahih al-Bukhari aborde les croyances islamiques fondamentales concernant le décret divin et les causes naturelles. La déclaration initiale du Prophète « Il n'y a pas de contagion » nie la croyance pré-islamique en la transmission spontanée de la maladie sans la permission d'Allah, affirmant que toutes les choses se produisent par la volonté divine.
Commentaire savant sur le dialogue
La question du Bédouin présente une contradiction apparente entre la réalité observée et l'enseignement islamique. Sa description de chameaux en bonne santé « comme des gazelles » contractant la gale d'un chameau infecté reflète l'observation empirique de la maladie contagieuse.
La réponse profonde du Prophète « Qui a infecté le premier ? » dirige l'attention vers la source ultime de tous les phénomènes - le pouvoir créateur d'Allah. Cela établit que bien que des causes secondaires existent, elles opèrent dans le cadre du décret divin (qadar).
Harmonisation du décret divin et des causes apparentes
Les savants classiques expliquent que ce hadith démontre la compatibilité entre le pouvoir absolu d'Allah et le système de causes qu'Il a établi. L'imam al-Nawawi déclare : « Les paroles du Prophète nient la fausse croyance que les maladies se propagent indépendamment de la volonté d'Allah, tout en reconnaissant les modèles observables qu'Allah a créés. »
Ibn Hajar al-Asqalani clarifie : « L'interdiction d'entrer dans les zones touchées par la peste dans d'autres ahadith confirme que nous devons prendre les causes apparentes au sérieux, tout en comprenant que tout dépend finalement du décret d'Allah. »
Implications pratiques pour le traitement médical
Cet enseignement établit l'approche musulmane appropriée de la médecine : prendre des moyens permis tout en s'appuyant sur Allah. Comme l'explique l'imam al-Ghazali : « Le croyant combine un tawakkul (confiance en Allah) solide avec la prise d'un traitement médical approprié, comprenant que les deux sont des aspects du décret divin. »
Le hadith fournit ainsi le fondement de l'éthique médicale islamique - encourager la recherche de remèdes tout en maintenant une compréhension doctrinale correcte de la causalité.