« Il n’y a pas d’infection, pas de hama, pas d’étoile promettant la pluie, et pas de serpent dans un ventre affamé. » Muslim l’a transmise.
Médecine et Sortilèges - Mishkat al-Masabih 4579
« Il n'y a pas d'infection, pas de hama, pas d'étoile promettant la pluie, et pas de serpent dans un ventre affamé. » Muslim l'a transmis.
Commentaire sur l'Interdiction des Superstitions Pré-Islamiques
Ce hadith de Sahih Muslim aborde quatre superstitions arabes pré-islamiques spécifiques que l'islam est venu abolir. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) a catégoriquement nié ces fausses croyances pour établir le tawhid pur (monothéisme) et supprimer les traces de jahiliyyah (ignorance) de la conscience musulmane.
« Pas d'infection » réfute la croyance païenne que les maladies se propagent automatiquement sans le décret d'Allah. « Pas de hama » fait référence à la fausse notion que l'âme du défunt devient une chouette qui crie pour la vengeance. « Pas d'étoile promettant la pluie » nie les croyances astrologiques que les corps célestes contrôlent les précipitations. « Pas de serpent dans un ventre affamé » contredit la superstition que les douleurs de la faim sont causées par des serpents dans l'estomac.
Interprétation Savante et Qualifications
Les savants classiques comme l'imam Nawawi ont expliqué que « pas d'infection » ne nie pas empiriquement les maladies contagieuses, mais nie plutôt la croyance pré-islamique que les maladies se propagent indépendamment de la volonté d'Allah. La position islamique correcte reconnaît la contagion comme faisant partie du décret divin (qadar) tout en prenant les précautions nécessaires.
Ibn Hajar al-Asqalani a harmonisé cela avec d'autres hadiths sur la quarantaine en expliquant que les mesures de prévention sont prises en croyant pleinement que tout se produit avec la permission d'Allah. Ce hadith établit ainsi le principe de prendre des moyens (asbab) tout en se fiant ultimement à Allah seul.
Implications Pratiques pour la Pratique Musulmane
Cet enseignement libère les musulmans des superstitions et de la pensée fataliste, encourageant à la fois la confiance en Allah et l'action responsable. Les musulmans devraient rechercher un traitement médical pour les maladies tout en croyant que la guérison vient d'Allah, prendre des précautions contre la contagion sans attribuer un pouvoir indépendant aux maladies, et se fier à Allah plutôt qu'aux présages ou à l'astrologie pour leurs provisions.
La nature complète de ce hadith démontre la transformation complète de la conscience humaine par l'islam, de l'ignorance pré-islamique au monothéisme éclairé, affectant tous les aspects de la vie, des soins de santé à la météorologie en passant par les croyances spirituelles.