raisins, dattes, blé, orge et miel. Le vin (khamr) est ce qui infecte (khamara) l’esprit. Bukhari l’a transmise.
Commentaire sur l'Interdiction du Khamr
Du Livre des Peines Prescrites dans Mishkat al-Masabih, Référence du Hadith : Mishkat al-Masabih 3635
Définition du Khamr
Le Prophète (que la paix soit sur lui) a explicitement défini le khamr comme toute substance qui « infecte l'esprit » (khamara al-'aql). Cette définition linguistique transcende les substances spécifiques et englobe tous les intoxicants, quelle que soit leur source.
L'énumération des raisins, des dattes, du blé, de l'orge et du miel démontre que l'interdiction s'applique aux intoxicants dérivés de sources solides et liquides, établissant un principe juridique complet.
Implications Juridiques
Ce hadith établit la 'illah (cause effective) de l'interdiction comme l'intoxication elle-même. Les savants de l'usul al-fiqh en déduisent que toute substance provoquant une altération mentale tombe sous l'interdiction, quelle que soit sa forme originale.
La mention du miel - qui n'est pas couramment fermenté - indique la prévoyance du Prophète en interdisant même les intoxicants potentiels, soulignant les mesures préventives dans la loi islamique.
Consensus des Savants
Les quatre madhahib s'accordent à dire que toute boisson intoxicante est haram, qu'elle provienne des substances mentionnées ou d'autres. Les Hanafis étendent cela pour inclure toute substance intoxicante sous forme liquide, tandis que la majorité inclut tous les intoxicants, quelle que soit leur forme.
Ce hadith forme la base de l'interdiction des intoxicants modernes inconnus à l'époque du Prophète, car ils partagent la même cause effective d'altération de l'esprit.