'A’isha a dit que lorsque le messager de Dieu s’est lavé à cause d’une émission séminale, il s’est d’abord lavé les mains, puis a fait ses ablutions comme il l’avait fait pour la prière, puis a mis ses doigts dans l’eau et les a déplacés à travers les racines de ses cheveux, puis a versé trois poignées sur sa tête avec les deux mains, puis a versé l’eau sur toute sa peau. (Bukhari et Mouslim.) Dans une version de Muslim, il s’est d’abord lavé les mains avant de les mettre dans le récipient, puis a versé de l’eau sur sa main gauche avec sa main droite, puis a lavé ses parties intimes, après quoi il a fait ses ablutions.
Purification : Le Bain Rituel Complet (Ghusl)
Ce récit de la Mère des Croyants, 'A'isha (qu'Allah soit satisfait d'elle), détaille la méthode précise du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) lors de l'accomplissement de la grande purification rituelle (ghusl) suite à une émission séminale. La description méticuleuse sert de guide complet pour les musulmans, garantissant la validité et l'exhaustivité de cet acte essentiel d'adoration.
Commentaire Savant sur la Procédure
Les savants, y compris l'Imam an-Nawawi dans son commentaire sur Sahih Muslim, soulignent que le lavage initial des mains trois fois est une Sunna stressée (pratique recommandée) pour les nettoyer de toute impureté avant qu'elles ne soient utilisées pour le reste de la purification. Cet acte démontre l'importance profonde de commencer les actes d'adoration avec une propreté physique et spirituelle.
L'instruction d'accomplir une ablution (wudu) comme celle pour la prière avant de laver tout le corps est une distinction clé de ce type de ghusl. Cela garantit que les zones couvertes par l'ablution mineure sont purifiées en premier. L'action suivante de passer les doigts mouillés à travers les racines des cheveux assure que l'eau atteint le cuir chevelu, ce qui est une condition fondamentale pour la validité du ghusl.
Verser trois poignées d'eau sur la tête remplit l'obligation de laver la tête. L'étape finale et la plus complète est de verser de l'eau sur tout le corps, en s'assurant qu'aucune partie de la peau, de la tête aux pieds, ne reste sèche. Les savants affirment que cela doit être fait de manière à ce que l'eau coule sur chaque partie, ne laissant aucune zone non touchée.
Réconcilier les Deux Récits
La deuxième version de Muslim, qui mentionne le lavage des parties intimes après le lavage initial des mains, n'est pas une contradiction. Les savants du hadith, tels qu'Ibn Hajar al-Asqalani dans Fath al-Bari, expliquent qu'il s'agit de descriptions du même événement sous différents angles. Le Prophète (que la paix soit sur lui) a peut-être lavé ses mains, puis ses parties intimes pour enlever la trace physique d'impureté, et a ensuite procédé à l'ablution formelle (wudu) pour la prière comme décrit dans le premier récit. Les deux séquences sont valides et complémentaires, nous enseignant la flexibilité dans la guidance prophétique.
Règle Légale et Signification Spirituelle
La règle dérivée de ce hadith, comme mentionné dans les textes classiques tels que "Mishkat al-Masabih 435", est que la méthode décrite est la manière complète et préférée (mustahabb) d'accomplir le ghusl. Bien que l'exigence minimale absolue soit de s'assurer que l'eau atteint chaque partie du corps, suivre la méthode détaillée du Prophète rapporte une plus grande récompense. Cette pratique transforme un nettoyage physique en un acte d'adoration et d'imitation du Messager d'Allah (que la paix soit sur lui), purifiant le croyant à la fois extérieurement et intérieurement.