عَنِ ابْنِ عُمَرَ قَالَ سُئِلَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ عَنِ الْمَاءِ يَكُونُ فِي الْفَلَاةِ مِنَ الْأَرْضِ وَمَا يَنُوبُهُ مِنَ الدَّوَابّ وَالسِّبَاع فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: «إِذَا كَانَ الْمَاءُ قُلَّتَيْنِ لَمْ يَحْمِلِ الْخَبَثَ» . رَوَاهُ أَحْمد وَأَبُو دَاوُد وَالتِّرْمِذِيّ وَالنَّسَائِيّ والدارمي وَابْنُ مَاجَهْ وَفِي أُخْرَى لِأَبِي دَاوُدَ: «فَإِنَّهُ لَا ينجس»
Traduction

Abu Huraira a raconté qu’un homme a dit au messager de Dieu qu’il avait navigué sur la mer en emportant une petite quantité d’eau avec lui. Comme il souffrirait de la soif s’il l’utilisait pour ses ablutions, il demanda s’il pouvait utiliser l’eau de mer à cet effet, et reçut la réponse : « Son eau est pure, et ce qui meurt d’une mort naturelle en elle est une nourriture licite. » Malik, Tirmidhi, Abu Dawud, Nasa’i, Ibn Majah et Darimi l’ont transmise.

Comment

Purification : Mishkat al-Masabih 479

Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Toute louange est à Allah, Seigneur des mondes, et paix et bénédictions sur Son dernier Messager Muhammad.

Le Texte du Hadith

Abu Huraira a rapporté qu'un homme a demandé au messager de Dieu à propos de l'accomplissement des ablutions avec de l'eau de mer lors d'un voyage en mer avec de l'eau douce limitée. Le Prophète a répondu : "Son eau est pure, et ce qui y meurt de mort naturelle est une nourriture licite."

Transmis par Malik, Tirmidhi, Abu Dawud, Nasa'i, Ibn Majah et Darimi.

Commentaire sur le Premier Jugement

La déclaration "Son eau est pure" établit l'eau de mer comme intrinsèquement pure (tahir) et purifiante (mutahhir). Ce jugement aborde le principe fondamental que toutes les eaux naturelles sont pures à moins d'être contaminées par des impuretés qui altèrent leur couleur, leur goût ou leur odeur. La mer, malgré sa salinité et la présence de créatures mortes en elle, reste pure pour la purification rituelle.

Les savants déduisent de cela que l'eau de mer ne devient pas impure par la mort de la vie marine en elle, et sa salinité ne l'empêche pas d'être utilisée pour le wudu (ablutions) ou le ghusl (bain rituel). Cela démontre la facilité et la flexibilité que l'islam offre dans les questions d'adoration, surtout pendant les voyages.

Commentaire sur le Deuxième Jugement

L'énoncé "ce qui y meurt de mort naturelle est une nourriture licite" clarifie que les créatures marines qui meurent naturellement sans être correctement égorgées sont permises à manger. Cette exception s'applique spécifiquement aux animaux marins, contrairement aux animaux terrestres qui nécessitent un abattage islamique approprié pour être halal.

Ce jugement est basé sur la compréhension que l'eau de mer elle-même sert d'agent purificateur naturel pour ces créatures. La nature globale de cette permission inclut tous les types de fruits de mer, démontrant la provision abondante d'Allah pour Ses serviteurs.

Implications Légales et Sagesse

Ce hadith fournit des concessions essentielles pour les voyageurs et ceux vivant près des zones côtières. Il élimine les difficultés inutiles en permettant l'utilisation de l'eau de mer facilement disponible pour la purification lorsque l'eau douce est rare.

Les jugements combinés dans cette seule réponse démontrent la nature holistique de la loi islamique, abordant à la fois la pureté rituelle et la consommation licite. La réponse complète du Prophète montre sa sagesse profonde en fournissant des conseils complets qui couvrent de multiples aspects d'un seul sujet.

Les savants ont universellement accepté ces jugements, et ils restent des principes fondamentaux dans la jurisprudence islamique concernant la purification et les lois alimentaires.